un masque « Batcham » extrêmement rare mis aux enchères – .

un masque « Batcham » extrêmement rare mis aux enchères – .
un masque « Batcham » extrêmement rare mis aux enchères – .

Il y a des objets qu’on ne s’attend pas à trouver en Touraine. Après les planches de Pablo Picasso, la maison de ventes Giraudeau, récemment implantée à Joué-lès-Tours, organise une vente aux enchères le samedi 29 juin 2024, avec comme pièce maîtresse un rarissime masque Batcham, découvert dans une maison de ventes. Indre-et-Loire.

« Nous en avons identifié une quinzaine dans le mondeindique le commissaire-priseur Bertrand Jabot, encore surpris par cette découverte. Au début, nous ne comprenions pas comment il avait pu se retrouver ici. »

« Un choc dans le monde du marché de l’art »

Car l’objet est originaire des régions occidentales du Cameroun. « C’est un masque symbolique, qui représente une tête d’hippopotameil explique. C’était un objet rarement sorti et que les chefs locaux ne portaient que lors des mariages et des deuils. Ce masque était un objet religieux et culturel. »

Il a été créé à partir du “le bois d’ébène”une espèce dont l’abattage était également ritualisé.

Selon l’expert qui a analysé le masque, Christian Njiensi, ce masque est aussi emblématique des sociétés secrètes de l’ouest du Cameroun à la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle. Alors ces masques « appartiennent au Msop, société puissante et ancienne dont les grands initiés, les seuls autorisés à les porter, sont les véritables piliers du pouvoir politique et religieux en pays Bamiléké ». Il souligne également que le masque « représente ce que chacun attend de l’art africain et la découverte de ce masque crée un certain étonnement dans le monde du marché de l’art ».

L’objet a donc certainement été ramené en France métropolitaine lors de la colonisation du Cameroun, au XXème siècle.e siècle. La plupart des masques retrouvés ont déjà été transférés dans des musées du monde entier.

Alors, vu la rareté de ce masque Batcham, il fallait le réaliser. Une tâche d’autant plus difficile “que celui-ci n’a pas de pedigreeexplique Bertrand Jabot. Il était inconnu jusque-là, on ne sait pas vraiment où il est passé. »

Cependant, son flair et son expérience ne l’ont pas trompé. « On voit que c’est authentique grâce à la belle couleur de la lumière «ventre de lièvre». On peut également remarquer qu’il est un peu usé à certains endroits. Mais surtout, on retrouve des dépôts de terre rouge entre les stries ou à l’arrière du masque, ce qui n’est pas trompeur. On peut même constater qu’il reste des fibres à l’arrière, qui ont survécu au temps. »

Une collection de montres de luxe

Avec un prix de départ compris entre 20 000 et 30 000 euros, Bertrand Jabot espère voir le masque Batcham repartir avec « une offre à 6 chiffres ». Il s’attend également à ce qu’il soit acquis par un acheteur étranger.

Parmi les autres pièces mises en vente le 29 juin 2024, on retrouve également une collection de montres suisses et italiennes, des marques Patek Philippe, Rolex, ou encore Panerai, estimée entre 10 000 et 50 000 euros, provenant de la succession d’un riche collectionneur. .

 
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