Par
Julien Berrier
Publié le
30 juin 2024 à 08h00
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Fondée depuis sa fondation en 1994 dans le Quartier des Épenottes (rue Henri-Jeanrenaud), l’industrie micromécanique de Dole (IDMM) s’est développée depuis deux semaines à Damparis, où l’entreprise vient d’implanter un nouveau site de production (rue Galilée, face à l’aéroport).
Depuis l’acquisition le 15 mars, des transferts et des déménagements ont eu lieu. Le site de Damparis est opérationnel avec une équipe d’une quinzaine de personnes déjà en place depuis deux semaines. A terme, nous espérons porter l’effectif à une quarantaine de personnes.
Du Jura au Mexique
Spécialiste de l’usinage de précision, IDMM fournit des pièces micromécaniques à un large éventail de secteurs industriels allant de la connectivité au médical, en passant par la défense et l’aérospatiale. IDMM est par exemple l’un des fournisseurs deAirbus, Bombardier, Eurocopter, Bell…
Ce joyau industriel de Dole a survécu depuis trente ans à toutes les crises qu’a connues le secteur (délocalisations, rachat par des fonds prédateurs, etc.). Acquis en 2007 par le groupe groupe Radiall (famille Gattaz), IDMM a même ouvert un site de production à Le Mexique en 2019. « C’est un site qui produit uniquement pour le marché américain. Nous n’avons pas créé ce site pour faire du low cost mais pour travailler dans la zone Dollar », souligne Roland Pidancier.
Leçon de survie
C’est donc presque un petit miracle de voir IDMM se préparer à augmenter considérablement sa production en 2024. Il semblerait que Roland Pidancier et son équipe aient trouvé le secret de leur survie en milieu hostile. « Il faut être représentatif en termes de taille, il faut avoir des reins solides puisque c’est quand même un métier qui demande beaucoup d’investissement. Nous investissons dans les machines mais plus largement dans les hommes pour développer de fortes compétences. C’est ce qui nous distingue des autres. »
Aujourd’hui, c’est encore une activité sous pression, notamment au niveau des petits acteurs de la micromécanique. Les échecs sont nombreux car les clients sont plus exigeants avec l’évolution des normes. C’est un coût, c’est un budget, c’est une structure à mettre en place, mais IDMM a anticipé cette évolution depuis une quinzaine d’années par une partie de recrutement et une partie de réorganisation. Et aujourd’hui, nous répondons pleinement aux attentes des clients. C’est ce qui nous permet de nous démarquer de nos confrères
80 recrutements d’ici 2030
Fort de ce positionnement fort, IDMM est désormais idéalement placé pour profiter du phénomène de délocalisation industrielle, particulièrement favorisé par les contraintes des nouvelles normes environnementales. « Nous ouvrons le site de Damparis pour répondre à une hausse d’activité. Ceux-ci sont de nouveaux marchés émergent avec le phénomène de délocalisation industrielle en Europe qui répond aux demandes des clients. C’est un tendance forte dans les secteurs de l’aéronautique, de la défense et de l’industrie. »
Dans ces conditions, Roland Pidancier et son équipe envisagent l’avenir avec optimisme.
Dans 5 ans, notre souhait est d’avoir pu recruter 80 personnes supplémentaires à Dole pour poursuivre notre croissance. Et je ne parle pas de remplacement de départs en retraite, je parle de 80 recrutements. Avec nos entités au Mexique et en Suisse, nous aurons 500 collaborateurs. Dans cinq ans, nous serons passés de 350 collaborateurs à 500
Recrutement : un défi
IDMM prévoit ainsi de recruter 80 collaborateurs au cours des cinq prochaines années. Un véritable défi compte tenu des difficultés dans ce domaine déjà rencontrées par l’entreprise :
Nous comptons actuellement une quinzaine de personnes en contrat de professionnalisation qui sont en reconversion professionnelle. Nous les formons et les adaptons à nos métiers, mais cela ne suffit pas.
Et notez qu’un candidat sans expérience dans le secteur peut s’y intégrer avec un peu de travail et de motivation. » On commence ce type de profil par trier les pièces pour qu’ils puissent contrôler le produit. Ensuite, au fil de la formation, Vous pouvez devenir régulateur en cinq ou six ans. «
Ce qui peut paraître long mais » Une personne qui a toutes les compétences n’aurait pas de problèmes de salaire, que ce soit chez nous ou ailleurs. », précise Catherine Chevalier.
Compte tenu des besoins de main-d’œuvre du secteur, de belles évolutions de carrière sont possibles
Mais si les candidatures des néophytes sont traitées avec attention, IDMM a d’autres besoins. » Nous devons également nous renforcer avec des personnes qui ont plus d’expertise. » Si IDMM recherche des cadres, Catherine Chevalier pense aussi aux techniciens :
Un candidat qui n’a qu’un bac, c’est déjà pas mal ; s’il a un bac pro usinage, c’est très bien ; et s’il a été formé en alternance, c’est encore mieux.
Et la directrice des ressources humaines confie : « Nous suivons en permanence les recrutements. »
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