“On a simplement dû annuler le bal de fin d’année qui devait avoir lieu ce mardi», déplore un proviseur. Malgré plusieurs avertissements et réunions préalables, quelque 150 élèves de terminale du lycée de Carquefou ont été impliqués, directement ou indirectement, dans des débordements vendredi dernier.»Sur une promotion de 350, c’est quand même presque la moitié», confie-t-on à France Bleu Loire Océan. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Des lycées huppés nantais de Saint-Joseph-du-Loquidy à Chavagnes en passant par Guist’hau, plusieurs établissements de la Loire-Atlantique ont été confrontés à des jubilés de terminale qui ont dégénéré.
Des vidéos ensuite publiées sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux Tik Tok ou Snapchat**, les vidéos enchaînent les vues et «J’aime« . Après avoir légendé sa publication avec : «La fête de terminale est annulée car elle dégénère à 8h30 (sic)», un lycéen filme les abords de son établissement où des dizaines d’élèves déguisés sont couverts de peinture et de crème à raser. Mais il y a quelque chose de plus grave. Dans un autre lycée, des lycéens, pour certains ivres, sont arrivés avec des fumigènes, des feux d’artifice dans l’enceinte d’un établissement où du matériel a été endommagé, nous confirme-t-on.
Contacté, le rectorat n’est pas en mesure de confirmer ce phénomène, déjà constaté l’année dernière. “Nous ne disposons d’aucune information concernant les événements ayant pu se produire dans les établissements de Loire-Atlantique.on répond à l’académie de Nantes. Un seul établissement de la région a signalé des débordements Vendredi 7 juin après midi, deux extincteurs ont été endommagés, une plainte a été déposée par le chef d’établissement, celle-ci a été enregistrée par l’autorité judiciaire..» C’est le seul retour d’information effectué via une application spécifique, qui permet aux directeurs d’établissement d’alerter directement les services de l’Éducation nationale.
“Cela aurait dû être des jours constructifs”
Dans ces établissements, où les étudiants sont généralement issus de familles plutôt aisées, certains auraient également tenté de forcer l’entrée au lycée à l’occasion de ces jubilés. “C’était censé être des journées constructives, où on peut se détendre un peu plus et discuter avec les étudiants, c’est du gâchis», déplore un autre proviseur. Face à ce constat, le lycée de Carquefou a directement adressé un mail aux parents d’élèves dans lequel il précise «regrette profondément cette situation que nous avions tenté d’éviter avec les délégués étudiants et le Conseil de la Vie Lycéenne« .
Plusieurs proviseurs de Loire-Atlantique, dont le dernier jour de terminale est encore à venir, disent craindre une journée ponctuée d’excès, comme au Pays de Châteaubriant. Mais comme il ne faut pas généraliser, il convient également de noter que en grande partie des quelque 130 lycées de Loire-Atlantique (publics et privés confondus), comme à Nort-sur-Erdre pour ne citer qu’un exemple, les adieux de la finale à leur lycée se sont parfaitement déroulés. Place désormais aux révisions du baccalauréat dont les épreuves se dérouleront du 18 juin au 3 juillet avec la fin du grand oral.
