Les maires menacent de bloquer les bureaux de vote le 9 décembre

Les maires menacent de bloquer les bureaux de vote le 9 décembre
Les maires menacent de bloquer les bureaux de vote le 9 décembre

Le 30 mai, plusieurs maires de Dordogne et du Lot et Garonne ont manifesté à la gare de Monsempron-Libos (47), en faveur du maintien de la ligne ferroviaire Périgueux – Agen.

Seule ligne secondaire subsistant dans le Lot et Garonne

Cette ligne relie les départements de Dordogne et Lot-et-Garonneà Limoges et Paris, à l’ouest, Libourne et Bordeaux, au sud Montauban, Toulouse et au sud-ouest, Pau et l’Espagne et la future LGV Bordeaux Toulouse à Agen.

« Nos deux départements attirent 4 millions de visiteurs/an (du château de Bonaguil aux grottes de Lascaux).

Son la durabilité est un enjeu, car une liaison en autocar ne fournirait qu’un service dégradé (trajet de 4h30 en bus Agen Périgueux contre 2h30 en train) comme le démontre une vidéo présentée officiellement à Alain Rousset venu sur le chantier de Belves en mars 2019.

La ligne a été sauvée une première fois en 2002 en attendant le « régénération de la ligne « promise », estiment les maires mécontents.

Une intervention en décembre dernier

Le 21 décembre, une intervention a été faite auprès du président du Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, pour protester contre les faits suivants, indiquent les maires :

« • 115 rotations TER ont été annulées en novembre 2023 sur 450 tirages mensuels.

Travaux de régénération attendus avant 2028 ne sont ni reportés ni budgétisés.

Le 26 janvier 2024, un Appel des Maires, initié par les associations de maires ruraux de Dordogne et de Lot-et-Garonne, a abouti à la signature d’une motion, devant la gare de Monsempron-Libos. L’objectif était d’inscrire le financement des travaux de l’axe Périgueux-Agen dans le nouveau Contrat de Plan Régional de l’État. Un oubli incompréhensible. 80 Maires étaient présents.

Un avenant « mobilité » au CPER 2021-2027 a été évoqué récemment au Conseil Régional avec un budget de 8 M€ alloué aux nouvelles études. Aucune prévision de régénération, même partielle.

Parallèlement, les derniers mois ont été particulièrement parsemé de dysfonctionnements, pour des causes diverses et variées (tempêtes, pannes de matériel roulant, mouvements sociaux) à tel point que les transferts en autocar sont devenus rituels.

Notre ligne est devenue la variable d’ajustement pour compenser l’absence de personnel : annulations de trains de dernière minute ».

Les maires dénoncent un désengagement de la Région

Pour les élus mécontents, “La Région se réfugie derrière l’Etat, mais dans un Contrat de Plan Etat/Région, c’est la Région qui fixe les priorités et l’Etat paie ensuite. Des travaux titanesques de plusieurs centaines de milliers d’euros ont été annoncés pour le tronçon de la ligne montagneuse Bedous – Canfrancj (64), devenu miraculeusement prioritaire par le Président de la Région.

La Région finance 76 % de la régénération de la ligne Niort – Saintes pour un montant de 80 millions d’euros. Il s’agit bien d’un choix politique.

Les associations d’usagers et les associations d’élus ont écrit et rencontré M. Rousset à de nombreuses reprises. Pour l’exécutif du Conseil régional, ce n’est pas une priorité.

La suppression systémique des TER a pour conséquence de réduire la fréquentation, et donc la rentabilité, ce qui sera, à terme, un argument justifiant l’abandon de cet axe.

Le nombre d’allers-retours quotidiens a été réduit, les annulations sont décidées sans préavis ni communication. En 2015/2016, le nombre de trains a été divisé par 2 par une décision unilatérale, celle de SNCF Exploitation.

Les citoyens/voyageurs sont pris en otageimaginer:

– L’étudiant qui rate son train pour passer ses examens

– Le salarié qui arrive quand même en retard au travail

– La personne âgée qui ne conduit plus et a un rendez-vous à l’hôpital

– Le touriste qui peut difficilement accéder à nos sites en train

Les plaintes adressées aux maires ne font que se multiplier et cela va à l’encontre des engagements de l’État en faveur des territoires ruraux ».

Quel impact ?

Voici les conséquences que les élus imaginent concernant la suppression de la ligne de train :

“- Vitalité économique : ce sont des territoires enclavés loin de l’autoroute

Données démographiques : le territoire serait déconnecté des plus grandes centralités

Logement rural bénéficiant d’une attractivité retrouvée depuis le COVID (développement du co-working, télétravail…).

Empreinte carbone dans le contexte de la transition énergétique et de l’essor de la mobilité

-Accidentologie de nos routes avec une augmentation du trafic routier ».

L’appel aux préfets

Les maires mécontents estiment que « le préfet de la Région Nouvelle Aquitaine et ceux de Dordogne et Lot-et-Garonne ne peuvent contester cela ». appel à la cohérence et doivent se positionner sur la répartition des fonds du CPER.

Une convention visant à régénérer et pérenniser 1 856 km de « petites » lignes ferroviaires en Nouvelle-Aquitaine, la plus grande région de France en superficie, a été signée le 22 avril 2021 à Bordeaux entre la région et l’État, pour un investissement couvrant plus de 1,5 milliard d’euros sur dix ans.

La ligne Périgueux-Agen a été incluse dans ce plan de régénération. Où est passé l’argent ? “

Élus : des actions fortes

Les élus envisagent ensemble des actions fortes, notamment faire grève le jour des élections européennes, le 9 juin, bloquant ainsi les bureaux de vote.

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