Après le décès d’un enfant de 3 ans, le choléra a de nouveau fait des victimes à Mayotte. Dans ce département français en proie à la multiplication des cas, les autorités invitent les habitants à éviter de boire l’eau du robinet, vecteur de contamination.
A Mayotte, le choléra a fait une deuxième victime. Après le décès d’un enfant de 3 ans début mai, une femme de 62 ans est décédée samedi 25 mai à Mamoudzou, chef-lieu du département d’outre-mer, a indiqué l’Agence régionale de santé (ARS).
Conformément au protocole de lutte contre le choléra, des équipes d’intervention se sont rendues au domicile de la sexagénaire pour désinfecter le domicile et prendre soin de son entourage. Depuis ce dimanche 26 mai, « des opérations de vaccination des cas contacts ont été réalisées », ajoute l’ARS.
Depuis plusieurs mois, la maladie touche une centaine de personnes sur l’île. Néanmoins, le ministère de la Santé estime, au lendemain du premier décès, que l’épidémie est « contenue » et qu’il n’y a « pas d’explosion » des cas. D’abord diagnostiqués chez des migrants venus des Comores où la maladie sévit, trois nouveaux cas de choléra « indigènes » ont été identifiés fin avril.
L’eau, vecteur de contamination
Cette maladie bactérienne se transmet principalement par l’eau et les aliments contaminés. Il est recommandé de privilégier l’eau en bouteille pour éviter toute contamination.
Vendredi, la députée de la première circonscription de Mayotte, Estelle Youssuffa, a également appelé le gouvernement à organiser des distributions d’eau minérale, alors que le nombre de cas de choléra sur l’île a dépassé la barre symbolique des 100 cas.
Le choléra peut entraîner la mort par déshydratation en un à trois jours, selon Le Parisien, précisant néanmoins qu’aujourd’hui, des vaccins et des traitements efficaces existent. Après l’infection, les symptômes peuvent apparaître entre 12 heures et 5 jours. “La mortalité est plus élevée chez les enfants, les personnes âgées et les personnes vulnérables”, explique l’Institut Pasteur.
