Alors qu’un préavis de grève, déposé par le Syndicat national de la sécurité publique (SNSP), a débuté ce vendredi 15 novembre, les policiers municipaux dénoncent la volonté du gouvernement de passer d’un à trois jours de délai d’attente dans la fonction publique en cas de maladie. partir.
«On se voit mal intervenir auprès d’agents malades.», a déclaré Stéphane Poupeau, président du syndicat national de la sécurité publique (SNSP), ce vendredi sur France Culture, alors qu’un préavis de grève illimitée débute aujourd’hui parmi les policiers municipaux.
Par la voix du SNSP qui les représente, les policiers municipaux dénoncent depuis le 29 octobre, date du dépôt du préavis de grève, la volonté du gouvernement de porter à trois le nombre de jours d’attente en cas d’arrêt maladie dans le fonction publique pour s’aligner sur le secteur privé, contre un actuellement. Une telle situation signifierait que l’indemnisation débuterait dès le quatrième jour et que les temps d’arrêt seraient moins bien rémunérés, à 90 % du salaire, contre 100 %. «C’est une perte d’environ 200 euros de salaire», a déploré Stéphane Poupeau.
“On a des métiers où on est souvent premiers intervenants, on gère des interventions difficiles”, a-t-il rappelé. “Les policiers municipaux doivent être au maximum de leurs capacités et on se voit mal intervenir auprès des policiers malades qui viennent au service car ils ne peuvent pas se permettre de perdre 200 euros.”
LE DÉBUT D’UN LONG BRAS DE FER
Depuis la présentation du Budget 2025 par l’exécutif qui souhaite réduire les dépenses publiques de l’Etat de 20 milliards d’euros, le discours entre l’intersyndicale et l’Etat semble rompu. Et l’annonce par le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian d’une économie de 1,2 milliard d’euros sur les arrêts maladie n’a fait que tendre le SNSP.
En effet, le SNSP précisait dans un communiqué publié fin octobre que le préavis de grève nationale et illimitée « concerne tous les policiers municipaux, qu’ils soient stagiaires ou réguliers ».
“Les agents pourront exercer ce droit de grève collectivement ou individuellement”, indique également ce communiqué. “Si cette mesure est adoptée, vous démotiverez une nouvelle fois les 27 000 policiers municipaux français, qui ont déjà le moral au plus bas depuis plusieurs années en l’absence d’un volet social satisfaisant”, a ajouté le syndicat. Ulcérés, les policiers municipaux veulent intensifier la pression exercée sur le gouvernement. Ils devraient participer à la grève du 5 décembre lancée ce jeudi à l’appel de plusieurs organisations syndicales de la fonction publique.