la société française Benta aurait déposé une offre de rachat du groupe pharmaceutique

la société française Benta aurait déposé une offre de rachat du groupe pharmaceutique
la société française Benta aurait déposé une offre de rachat du groupe pharmaceutique

Entre 800 et 900 millions d’euros seraient mis sur la table pour racheter le premier producteur de génériques en France.

Le groupe pharmaceutique français Benta Lyon a déposé samedi une offre pour racheter Biogaran, le générique numéro un en France qui appartient au laboratoire pharmaceutique Servier, a indiqué à l’AFP un expert du secteur. La proposition de rachat, déposée auprès de la banque Lazard, est incluse “entre 800 et 900 millions d’euros”a déclaré cette source.

Ce montant est “supérieur” aux offres des deux groupes pharmaceutiques indiens, Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma, également candidats à ce rachat, ajoute le spécialiste. Le montage de l’opération prévoit, selon lui, un financement par endettement et via un fonds d’investissement européen qui serait minoritaire. Cette offre est la seule proposée par une entreprise française. Le fonds d’investissement britannique BC Partners est également en lice. La date limite de dépôt des offres, fixée au 11 juin, a été prolongée.

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Benta, qui a repris en 2020 le site Famar de Saint-Genis-Laval, près de Lyon à la tête du tribunal de commerce, produit et commercialise des médicaments, dont des génériques, ainsi que des dispositifs médicaux. La part des génériques représente actuellement 30% de son activité. L’entreprise compte parmi ses clients le géant Sanofi, les laboratoires Delbert et l’américain Procter and Gamble, qui maintient une gamme de produits de santé en vente libre. Outre les génériques et les molécules essentielles, Benta Lyon fabrique également des produits de commodité, dont du paracétamol, dans son usine de Saint-Genis-Laval. Benta Lyon, qui appartient à la holding française Benta SAS, détenue par l’investisseur libanais Bernard Tannoury, compte 118 salariés et table sur 24 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.

Face à un risque de délocalisation de la production, l’exécutif français s’est réservé la possibilité d’activer la procédure de contrôle des investissements étrangers en France en cas d’un éventuel rachat de Biogaran par un acteur étranger. Les enjeux en termes de souveraineté sanitaire sont importants car Biogaran détient près d’un tiers du marché des médicaments génériques en France et une boîte de médicaments sur huit est vendue sous sa marque en pharmacie.

 
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