Maximin Jullien, le Gardéchois qui met du soleil dans les assiettes

Maximin Jullien, le Gardéchois qui met du soleil dans les assiettes
Maximin Jullien, le Gardéchois qui met du soleil dans les assiettes

Le pépiniériste et maraîcher populaire et très actif de Saint-Julien-de-Peyrolas a racheté un restaurant à Aiguèze dont la philosophie est toujours motivée par l’amour de la terre et des circuits courts. L’établissement ouvre ce dimanche 26 mai (déjà complet !).

Les plantes, avec passion. Pépiniériste, maraîcher et restaurateur. Maximin Jullien, un « gars de la campagne »dont la famille est originaire de Saint-Julien-de-Peyrolas, agriculteur de père en fils depuis des générations, appris, seul, petit à petit“Je suis parti tout seul”, dit simplement ce Gardois de 38 ans, toujours actif et toujours souriant. Il découvre très tôt qu’il a la main verte. A l’âge de 10 ans« J’ai mis une branche de chèvrefeuille dans l’eau, les racines ont poussé. A Noël, ma mère m’a offert un livre sur les boutures. Sans le savoir, j’avais fait des boutures !
Des champs à l’assiette, tout se passe naturellement. Maximin Jullien a grandi dans une famille passionnée de cuisine. Une de ses grandes sœurs, Delphine, exprime ses talents à Pont-Saint-Esprit, avec « La cuisine de Delph’ ». « Enfant, pour certaines occasions, j’ouvrais le frigo, j’improvisais un menu, je préparais une table dans le garage pour que la surprise soit complète… »dit Maximin.

Priorité aux circuits courts

En 2009, il crée une crèche, tout en travaillant dans un magasin à Bollène. « Je n’arrivais pas à m’en sortir, je me suis lancé dans le maraîchage et je me suis rapidement fait un nom à Pont-Saint-Esprit. J’ai cultivé des fruits et légumes sur plusieurs hectares. À une époque où les drives n’existaient pas, il a lancé les paniers Max, vendant jusqu’à une centaine de paniers de fruits et légumes locaux (issus de l’agriculture éco-responsable) par semaine. « En 2013, c’était trop calme à mon goût. J’ai acheté une taverne à Cornillon. Cela va durer cinq ans ! En 2014, il vit “l’un des pires moments de sa vie”: à cause de la grêle, il perd toute sa production en quinze secondes. « Le restaurant a été un succès. J’ai pris jusqu’à une centaine de places. Mais ce n’était pas rentable…On m’a demandé de revenir pour un court-circuit t [il avait mis en sommeil sa production maraîchère]. Les gens apprécient mon éthique et le choix de mes partenaires. Je suis revenu fort grâce à l’attente des gens.
2024. La crèche Jullien est devenue l’une des plus grandes de la région. « Les trois quarts de la production trouvent acheteur parmi les professionnels, les paysagistes. » L’activité maraîchère bat également son plein, avec jusqu’à dix marchés par semaine (lire ci-dessous) et un marché à la ferme, depuis le confinement : «C’est devenu notre plus grand marché ! Ce qui a aussi un côté social : les gens viennent passer un bon moment, c’est mignon : des amitiés se créent entre clients. Maximin Jullien complète sa production avec des fruits et légumes provenant de ses confrères du Gard et de l’Ardèche, et en s’approvisionnant au Min de Cavaillon et à Pont-de-l’Isère (Drôme), à ​​une heure de route, pour proposer le meilleur étal fourni possible. Son leitmotiv depuis le début : les circuits courts.

Une équipe de dix personnes

« Je m’étais juré de ne pas retourner dans la restauration, même si cela me passionnait toujours. Je suis tombé sur une annonce pour ce restaurant à vendre, Le Drillo à Aiguèze. J’ai visité. En cinq minutes, c’était décidé. Je me suis battu durement avec la banque. Un établissement qui bénéficie de l’un des plus beaux panoramas de la région, sur la rivière Ardèche, au hameau de La Blanchisserie, à quelques mètres du pont qui rejoint Saint-Martin-d’Ardèche.
Entre l’achat et l’ouverture, tout s’est fait en un temps record. Il faut dire que Maximin est bien entouré. « Eva, ma sœur jumelle, me soutient à 10 000 %. Elle a toujours travaillé avec moi. Sans elle, je n’aurais jamais pu faire tout cela. Marion Vidal m’aide pour toute la partie administrative. C’est aussi grâce à elle que je peux avancer. Au total, l’équipe Jullien compte dix collaborateurs. « J’ai la chance d’avoir une grande équipe. Il y a des vases de communication entre les activités, cela crée des relations de travail familiales.
Il baptise son tout nouveau restaurant Le Gardéchois-Chez Maximin. « Géographiquement, nous sommes dans le Gard, alors que nous surplombons magnifiquement l’Ardèche. C’est donc un clin d’œil aux voisins ! Quand on vient ici, « Gardéchois » prend tout son sens, nous sommes Gardois, mais heureusement, il est aussi en Ardèche ! Mardi soir, lors de l’inauguration du Gardéchois, plus de 300 invités sont venus. Ses amis et voisins d’Accroche Aventure lui ont offert une superbe plaque en bois avec le logo du restaurant. Et ils ont construit un toboggan que les enfants ont adoré !

« Il aime avant tout rendre les gens heureux »

Côté cuisine, le chef Maximin vous proposera une carte minimaliste, avec des produits frais locaux, « une carte renouvelée tout au long de la saison. Ce matin [vendredi], nous avons cueilli des courgettes, les premières groseilles de l’année, elles seront incluses dans le menu. L’entrepreneur qui “aimer la vie” va ralentir son activité maraîchère. « Je cède cet été les trois quarts de l’activité du marché mais je vais développer la vente en demi-gros de fruits et légumes, pour continuer à distribuer les produits des confrères. J’ai un grand réseau. J’ai beaucoup développé la vente en circuits courts.Eva Jullien, sa sœur qui travaille avec autant de passion dans l’ombre de son populaire frère, confie : « C’est un challenger, il aime les défis. Mais il aime avant tout rendre les gens heureux. Ce qui le remplit d’amour, c’est plaire.

Pour les paniers de Max, un tour de marché réduit

« Les Paniers de Max », le nom de l’activité maraîchère de Maximin Jullien, s’est développé jusqu’à participer à dix marchés par semaine (jusqu’à Villeneuve-lès-Avignon), « avec deux camions et deux équipes » , précise le patron. Avec l’ouverture de son restaurant, le Gardois vend sa tournée de marché. Il compte néanmoins poursuivre certaines de ces rencontres auxquelles il tient beaucoup. Ainsi celle de samedi à Pont-Saint-Esprit, celle de Saint-Julien-de-Peyrolas mardi, et en été, jeudi, celle d’Aiguèze. Le marché agricole du mercredi est également maintenu. « Avec ma sœur jumelle Eva, nous connaissons si bien nos clients…, témoigne le trentenaire. Il y a bien sûr la qualité des produits mais aussi le contact humain. Nous sommes très proches de nos clients, serviables. Je vais développer le demi-gros. J’ai de plus en plus de gros clients en volume”(restaurants, supermarchés, etc.).

Le restaurant ouvre pour la fête des mères

Le Gardéchois affiche complet en ce premier jour d’ouverture, ce dimanche 26 mai, pour la fête des mères, avec une centaine de places le midi et une cinquantaine de places le soir. En juin, l’établissement sera ouvert vendredi et samedi soir, dimanche midi et soir. En juillet et août, rendez-vous tous les soirs et le dimanche midi. Maximin Jullien envisage également de privatiser le lieu à la demande et souhaite développer les services de restauration. Réservation au 06 77 25 20 72.

 
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