Les viticulteurs du Lot-et-Garonne craignent le pire avec les fortes pluies du mois de mai

Les viticulteurs du Lot-et-Garonne craignent le pire avec les fortes pluies du mois de mai
Les viticulteurs du Lot-et-Garonne craignent le pire avec les fortes pluies du mois de mai

l’essentiel
Les fortes précipitations du mois de mai inquiètent les viticulteurs du Lot-et-Garonne, notamment à cause du mildiou.

Jamais les vignerons du Lotet-Garonne n’ont autant scruté le ciel et la météo que ces dernières semaines. Car ce mois de mai a été extrêmement pluvieux. Beaucoup plus que les autres années. Et cela ne fait pas du tout leurs affaires. « C’est un mois de mai exceptionnel en termes de pluviométrie. Les aînés disent que cela s’est rarement produit dans de telles proportions. Et ça nous met une pression énorme», affirme Karine Duc, vigneronne à Montesquieu et coprésidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR 47).

« Le phénomène ne doit plus durer »

Pluie et vigne font rarement bon ménage à cette époque de l’année. « Il faut vraiment arrêter toutes ces précipitations. La floraison ne sera pas longue et les vignes ont besoin de températures normales pour fleurir normalement. Là-bas, les températures sont bien trop basses et la vigne est une plante qui a besoin de chaleur. Et il a plu entre 50 et 60 mm. Pour l’instant, ça va, mais il ne faut pas que le phénomène dure plus longtemps, sinon ça va devenir inquiétant», explique Nathalie Roussille, vigneronne à Buzet-sur-Baïse et nouvelle présidente. de la Cave de Buzet.

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Les viticulteurs ont une autre crainte : que leurs vignobles soient ravagés par des champignons, comme le mildiou et l’oïdium. « Nous sommes sous pression maximale à cause du mildiou, précise Karine Duc. Pour le moment, on ne connaît pas l’étendue des dégâts. Nous le saurons dans les semaines à venir. Mais si la pluie ne se calme pas, la situation pourrait être pire que l’année dernière. L’inquiétude est grande chez les viticulteurs et arboriculteurs. Et concernant l’oïdium, la situation n’est pas non plus rassurante. Des variations de température sont nécessaires pour ce champignon. croît. C’est le cas actuellement, et si le champignon s’est installé, on ne peut pas s’en débarrasser.»

« Dès qu’on pulvérise, les douches lavent la vigne »

« Il y a déjà quelques foyers de mildiou ici et là. On voit quelques taches», déclare Yannick Montel, vigneron à Thézac. Heureusement, les températures sont inférieures à la moyenne. S’ils avaient été plus élevés, cela aurait été problématique. Nous saurons avec quelle sauce nous allons être mangés d’ici deux ou trois semaines. L’année dernière, je n’ai pas été trop touché par le mildiou. J’espère que ce sera pareil cette année. J’ai perdu 60 % de mon vignoble à cause du gel en avril. »

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Les averses très fréquentes au début du printemps empêchent les agriculteurs de traiter efficacement leurs plantes. Alexandre Vézian, producteur de vins bio à Sauvetat-du-Dropt, se retrouve confronté à deux problèmes : « Dès qu’on traite, les douches lavent les vignes et on repart de zéro. Et nous avons des plages de traitement qui sont très courtes en raison de la fréquence des précipitations. L’autre préoccupation est l’état des sols. Ils sont tellement gorgés d’eau que nous ne pouvons pas les traverser avec nos machines. Le beau temps serait vraiment le bienvenu. L’année dernière, j’ai perdu 50 % de ma production, dont 90 % de mes Merlots, à cause du mildiou. »

 
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