une consultation pour que faire ? – .

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Claude Cécile le Courrier de Mantes

Publié le

22 mai 2024 à 17h16

Le « grand débat public » organisé par la mairie de Magnanville (Yvelines), le 31 mai 2024, sur le projet critiqué d’un établissement pénitentiaire de 700 places sur le territoire de la commune, n’a rien à voir avec la phase de consultation préliminaires, qui débuteront le 10 juin et se termineront le 26 juillet. Jean-Louis Amat, le sous-préfet de Mantes-la-Jolie, tient à ce qu’ils ne soient pas confus.

Jean-Louis Amat et son homonyme, le directeur opérationnel de l’Agence pour la justice immobilière (Apij) Christophe Amat, ne voudraient pas que les citoyens qui se rendent au réunion convoquée par le maire Le Magnanvillois Michel Lebouc s’estime clair avec la phase de concertation.

Les enjeux de la consultation

Non, ils devront revenir à une autre réunion, dûment inscrite à ladite phase de consultation, s’ils veulent voir leur avis pris en compte. Ils peuvent également l’enregistrer dans un registre papier ou numérique. L’Etat ne sera pas représenté à la réunion organisée par la mairie, notamment parce qu’elle aura lieu pendant la période de réserve électorale pour les européennes.

L’objectif affiché de la concertation est de débattre, au regard du Code de l’Environnement, de l’opportunité du projet, mais aussi d’examiner les conditions de mise en conformité du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi), actuellement titre du Code de l’urbanisme. La prison consommerait une vingtaine d’hectares de terres agricoles.

La mairie refuse de prêter un local à l’Etat

Le sous-préfet est clairement agacé par l’attitude du maire de Magnanville qui n’a pas voulu afficher la « déclaration d’intention » de l’Agence Immobilière Justice. Le préfet avait pris la place du maire, non sans l’avoir préalablement mis en demeure.

Michel Lebouc n’a pas répondu à l’Etat qui demandait le prêt d’un local dans sa commune pour organiser une débat public le mardi 11 juin 2024. Le sous-préfet s’est donc tourné vers le privé : la réunion aura finalement lieu au Royal Prestige, une salle de réception pouvant accueillir 450 personnes.

Jean-Louis Amat (à gauche), sous-préfet de Mantes-la-Jolie, et Christophe Amat, représentant de l’Agence immobilière Justice, ont présenté, le 21 mai 2024, le calendrier de la concertation sur le projet pénitentiaire de Magnanville. (Yvelines). ©Claude Cécile

Repères

* Calendrier : la consultation préalable relative au projet carcéral de Magnanville aura lieu du 10 juin, à 8h30, au 26 juillet 2024, à 18h30

*Horaires d’accueil : à la mairie d’Auffreville-Brasseuil (14 juin 2024, de 15h à 19h) et de Vert (20 juin 2024, de 15h à 19h), à la cantine scolaire de Soindres (26 juin 2024 , de 15h à 19h) et au centre AFPA de Magnanville (5 juillet 2024, de 14h à 18h).

* Réunion publique : mardi 11 juin 2024, de 19h à 21h, au Royal Prestige (1, rue des Pierrettes à Magnanville). Une rencontre réservée aux riverains (inscription obligatoire) aura lieu au même endroit, le lundi 1er juillet 2024, de 18h à 20h.

* Consultation : le dossier de consultation sera disponible en consultation dans les mairies de Magnanville, Mantes-la-Ville, Vert, Soindres, Auffreville-Brasseuil, au siège de la communauté d’agglomération GPS&O, à la sous-préfecture de Mantes-la -Jolie et à la préfecture des Yvelines. Des registres papier seront disponibles aux mêmes endroits.

* Toutes informations : wwww.concertation-penitentiaire-nord-yvelines.fr (adresse active au 10 juin 2024).

Les communes d’Auffreville-Brasseuil, Vert et Soindres mettent les choses au clair

Les maires d’Auffreville-Brasseuil, Vert et Soindres, des opposants résolus eux aussi dans le projet d’établissement pénitentiaire, ont su faire des concessions, glisse au passage Jean-Louis Amat, en permettant au maître d’ouvrage de maintenir un bureau permanent dans leur mairie ou, pour Soindres, dans une cantine scolaire.

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Une deuxième réunion, réservée aux riverains, axée sur « intégration urbaine et paysagère » de la future maison d’arrêt, aura lieu le 1euh Juillet 2024. Les places seront relativement chères puisque Apij estime qu’ils seront une quarantaine de ces pensionnaires.

Le calendrier des consultations interroge les opposants

L’association Tous mobilisés contre la prison (TCMP) a déploré que la consultation déborde sur les vacances d’été. Compte tenu de la jurisprudence du Conseil d’État, la période retenue serait conformeselon Jean-Louis Amat, sachant que les vacanciers s’absentent rarement de chez eux sept semaines d’affilée.

Le sous-préfet soutient que modalités de consultation “n’ont pas été contestés”. Personne n’a donc contacté la Commission nationale du débat public, comme cela a été le cas pour d’autres projets d’établissement pénitentiaire.

Dans ce dossier, ajoute Jean-Louis Amat, le préfet des Yvelines recherché “donner du temps au temps” en permettant d’étudier 35 projets alternatifs, pour la plupart proposés par TCMP, avant d’être finalement écartés.

« Tous les projets alternatifs présentaient des défauts fatals. »

Jean-Louis Amat, sous-préfet de Mantes-la-Jolie

Pour l’État, il faut rattraper le temps perdu

Il s’agit désormais de rattraper le temps perdu, explique-t-il en substance. L’objectif de Plan « 15 000 places », rappelle le responsable, est de remédier à la suroccupation des prisons et de permettre la rénovation des plus vétustes d’entre elles : « La réhabilitation de Bois-d’Arcy ne peut se faire en site occupé. »

A l’issue de la consultation préalable, l’Agence Immobilière Justice aura trois mois de tirer un premier bilan.

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