Fermer Radio-Canada? Un conservateur silencieux sur la question

(Ottawa) Connue pour ses propos polémiques, l’élue conservatrice Rachael Thomas s’est réfugiée dans le silence, mardi, lorsqu’on lui a demandé si Radio-Canada devait fermer ses portes.


Publié à 6h33

Mis à jour à 14h26

« Ce silence en dit long sur la position des conservateurs quant à la préservation de Radio-Canada. Ils ne le défendront pas», a prévenu mercredi la ministre du Patrimoine canadien, Pascale St-Onge, relayant la vidéo d’un échange entre un journaliste et le député albertain.

L’interaction en question a été captée par une caméra de Radio-Canada à la suite de la comparution de la PDG du diffuseur public, Catherine Tait, devant un comité de la Chambre des communes en début de soirée mardi.

« Pensez-vous que Radio-Canada devrait rester ouverte ? », demande une journaliste à Rachael Thomas.

La députée, qui est la porte-parole de son parti pour Patrimoine canadien, répond par le silence, le regard fixe.

“Tu ne veux pas répondre?” »

Ré-silence. Regarde encore.

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PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES DE LA PRESSE CANADIENNE

Porte-parole conservatrice en matière de Patrimoine canadien, Rachael Thomas

« Désolé… pourquoi ne veux-tu pas répondre à la question ? » Est-ce parce que tu penses que [Radio-Canada] devrait fermer aussi ? Parce que votre patron a dit qu’il voulait que ça reste ouvert», persiste le journaliste.

C’est à ce moment que le député a choisi de rompre le silence d’environ 18 secondes.

«Je suis derrière mon patron», dit-elle.

Le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre a promis de « supprimer le financement » de CBC tout en gardant Radio-Canada en vie – un engagement dont la faisabilité a été remise en question, puisque les succursales anglaise et française du diffuseur partagent souvent des locaux et des équipements.

Catherine Tait sur le grill

A la table du comité, avant l’échange avec le journaliste, Rachael Thomas avait pressé Catherine Tait sur l’octroi possible de primes aux dirigeants de la société d’État.

Lors de son témoignage, la grande patronne de CBC/Radio-Canada a fait face à une avalanche de questions de députés conservateurs anglophones concernant les primes versées aux dirigeants et administrateurs.

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PHOTO PATRICK DOYLE, LA PRESSE CANADIENNE

Catherine Tait

Le diffuseur a mis la table des discussions en rendant publique une lettre qu’il avait envoyée en mars au président du comité, dans laquelle il accusait les députés conservateurs du comité d’avoir délibérément diffusé des mensonges sur la société d’État. et Mmoi Tait.

Cette lettre a été remise aux médias par un de ses compagnons avant la rencontre.

Les députés Kevin Waugh et Rachael Thomas sont dénoncés pour leurs « fausses accusations ».

Tous deux avaient accusé Catherine Tait d’avoir menti et induit le comité en erreur au sujet des primes lors d’une réunion précédente.

Le PDG a rejeté ces allégations aujourd’hui lors d’un échange avec Rachael Thomas sur le moment où une décision a été ou sera prise quant à savoir si les dirigeants recevront des primes cette année.

Le patron de la chaîne publique avait précédemment déclaré à la commission qu’une décision sur les primes serait prise à partir du mois de mars, à la fin de l’exercice.

Mais lors de la réunion de mardi, la députée Thomas s’est indignée de n’avoir reçu aucune mise à jour.

“Je m’oppose vraiment à ce qu’on me traite de menteur, ce qui est arrivé à plusieurs reprises”, a déclaré le PDG en s’adressant à l’élu conservateur.

“C’est la première fois en 40 ans de carrière que quelqu’un s’adresse à moi de cette façon”, a-t-elle déploré.

Avec Michel Saba, La Presse Canadienne

 
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