Entre les agriculteurs du Lot-et-Garonne et Gabriel Attal, c’est une histoire de « chaos » et de « cash »

Entre les agriculteurs du Lot-et-Garonne et Gabriel Attal, c’est une histoire de « chaos » et de « cash »
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l’essentiel
Le Premier ministre a rencontré les syndicats agricoles samedi. CR 47 promettait le chaos pour octobre si rien ne changeait. La FDSEA 47 et la JA 47 estiment qu’il y a eu des progrès.

Deux images, deux ambiances. Pour illustrer sa rencontre avec le Premier ministre samedi en amont de l’inauguration du pont de Camélat, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR 47) a choisi une photographie où ses dirigeants, Karine Duc et José Pérez, accompagnés du président de la chambre agricole Serge Bousquet-Cassagne affronte Gabriel Attal.

De leur côté, les Jeunes Agriculteurs (JA 47) et la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Lot-et-Garonne (FDSEA 47) ont opté pour un cliché où ils s’alignent sur l’homme fort de Matignon. Ces deux plans révèlent les stratégies engagées par ces syndicats concurrents alors que les élections internes aux chambres d’agriculture auront lieu en janvier 2025.

Même si son rendez-vous avec Gabriel Attal avait été programmé la veille – à 14 heures à la préfecture –, CR 47 lui avait mis une grosse pression en laissant la possibilité de perturber la journée à Camélat si l’entretien était annulé. «Je suis comme Saint-Thomas», confiait Karine Duc. La menace a été prise au sérieux par le préfet.

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“Nous avons promis à Jean Dionis que la visite d’Attal se passerait bien”

Que s’est-il dit lors de ce face-à-face entre CR 47 et le Premier ministre qui a duré plus d’une heure ? « Déjà, rapporte Serge Bousquet-Cassagne, nous lui avons expliqué qu’il pouvait remercier Jean Dionis (maire d’Agen et président de l’Agglo) à qui nous avions promis que sa visite se passerait bien. Sinon, il n’aurait même pas atterri.

Il ajoute : « Nous l’avons aussi prévenu. S’il ne tient pas ses promesses – et ses promesses nous conviennent – ​​ce sera le chaos en octobre car d’ici là nous serons dans nos champs et nos fermes. Karine lui a même fait tic-tac, tic-tac. Le compte à rebours commence. Le désarmement de l’OFB n’est toujours pas au rendez-vous. Quant à la volonté de mettre au pas la grande distribution, on lui a dit que Michel-Edouard Leclerc se moquait encore des petits bras musclés de Bruno Le Maire. »

“L’argent est là”

Comme l’assure José Pérez, le CR 47 a « fait une grande différence ». « En matière de revenus, ils sont impuissants. Puisqu’ils n’ont pas la possibilité d’augmenter le prix des produits agricoles, ils doivent baisser nos tarifs avec un bouclier tarifaire. Le prix du diesel et la suppression des taxes foncières ont également été discutés.

“Loin du battage médiatique et des intimidations”, les JA 47 et les FDSEA 47 ont été reçues suite au CR 47 jusqu’à 16h45. La délégation était composée d’Aurélien Tuffery, Claudine Facci, Guillaume Poulliquen, Jacques Chapolard et Henry Jonglas.
Dans la foulée, elle a publié un communiqué : « Nous avons quand même obtenu du cash direct sur nos exploitations avec l’augmentation de la réduction TFB de 20 à 30%, le maintien de la réduction d’impôt GNR avec l’ajout du Tipp en bas des factures. , l’augmentation du DEP, et bien d’autres… La pérennité du TO/DE est aussi un élément important apportant de la trésorerie à nos exploitations employeuses de main d’œuvre. Alors bien sûr, ce n’est pas suffisant compte tenu de la crise du monde agricole, mais les liquidités sont là.»

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JA 47 et la FDSEA 47 notent cependant que « de nombreux points restent à résoudre ». Les aides bio ne sont toujours pas versées, malgré les promesses de ce même Premier ministre il y a 3 mois. Ils attendent la concrétisation de toutes les mesures annoncées dans le PLOAA (Pacte d’orientation agricole et loi future). “Pour le reste, entretenir l’ambiguïté et jouer sur la peur ne sert malheureusement que la campagne électorale des chambres et non les intérêts des agriculteurs”, concluent-ils. «C’est la première fois que je vois un syndicat agricole se suicider en envoyant directement un communiqué», rétorque Serge Bousquet-Cassagne.

 
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