« La lutte contre les facteurs de migration irrégulière et la promotion d’une politique de retour et de réintégration ne peuvent être menées de manière isolée. La participation de toutes les parties prenantes est cruciale pour une réintégration durable et bénéfique tant pour les migrants que pour leurs communautés », a déclaré Valérie Falaschi.
Elle s’exprimait lors d’un atelier de restitution à l’issue d’une mission conjointe menée du 29 avril au 2 mai 2024 dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine et Kaolack, en réponse à l’une des recommandations du dernier comité de pilotage de le Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants de retour en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA, en anglais)
Ce programme, lancé en juin 2017, est financé par l’Union européenne (UE), soutenu par le gouvernement du Sénégal et mis en œuvre par l’OIM.
« L’OIM reste aux côtés du gouvernement du Sénégal pour renforcer encore la synergie des actions entre les parties prenantes. Dans ce sillage, elle est prête à soutenir la tenue des rencontres des cadres de concertation sur la migration, mis en place dans les régions du Sénégal par le projet « Gouvernance, migration et développement (GMD) », a assuré Mme Falaschi.
L’OIM souhaite également étudier la possibilité d’organiser des séances d’écoute et de parole dans chaque région du pays où se trouvent un Bureau d’orientation et de suivi des migrants (BOAS) et une Agence régionale de développement (ARD), a-t-elle indiqué.
Venu représenter le gouverneur de la région de Kaolack Ousmane Kane à cette réunion, le chef du service régional de l’élevage et des productions animales, Dr Khady Ndiaye, s’est félicité de cette « initiative à fort impact » de l’OIM, dans le contexte actuel d’émigration irrégulière.
Elle a estimé que cet appui financier du programme MPRR-SSA, à travers le ministère sénégalais chargé des Sénégalais de l’étranger, permet de renforcer la gouvernance migratoire et d’assurer la réintégration durable des migrants de retour, dont certains se retrouvent en situation de vulnérabilité.
« L’objectif principal de cette mission était de visiter les projets de migrants déjà mis en œuvre pour les encourager à progresser, promouvoir les bonnes pratiques et attitudes, identifier les défis rencontrés par les bénéficiaires et envisager des solutions appropriées afin de renforcer la gouvernance de la réintégration au niveau territorial, » a souligné le Dr Khady Ndiaye.
