Lettre des lecteurs du 1er mai 2024

Lettre des lecteurs du 1er mai 2024
Lettre des lecteurs du 1er mai 2024

Initiative sur les primes santé, la voiture électrique, le PLR ​​et les 30 km/h, Trump

24 heures / lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h36

Consommation

Les gens qui achètent une voiture électrique savent-ils qu’au Congo et au Sénégal, des gens risquent leur vie en travaillant dans les mines pour vendre leur butin pour 2 ou 3 euros par jour ? Que les enfants à partir de 6 ans doivent casser des pierres pour les retrouver, plutôt que de pouvoir aller à l’école ? Que si des jeunes tentent de franchir les clôtures pour se rendre sur un chantier, on n’hésite pas à leur tirer dessus, quitte à les tuer ? Qu’il arrive souvent qu’ils n’aient pas de quoi acheter à manger ? Que l’air et l’eau sont pollués et que leurs récoltes en meurent ? Que beaucoup d’enfants naissent avec des malformations (bec de lièvre par exemple) ? Que les gens sont expulsés de leurs maisons pour que celles-ci soient démolies pour le cobalt ?

Le nickel est également nécessaire aux batteries électriques. En Indonésie et en Nouvelle-Calédonie, son extraction donne lieu à des montagnes colossales de résidus qui sont le plus souvent déversés à la mer ! Et le lithium est extrait dans les hauts plateaux des Andes en Bolivie, ce qui provoque un désastre écologique pour les indigènes qui souffrent déjà du manque d’eau !

Si cela s’appelle du développement durable selon les écologistes, cherchez l’erreur !

Monique Bertholet, Yverdon-les-Bains

Allégement des primes

Lors de son dépôt, cette initiative visait à limiter les primes d’assurance maladie à 10 % du revenu disponible des assurés, une mesure qui semble séduisante sur le papier, mais dont la méthode proposée est inadéquate.

Le Conseil fédéral et le Parlement reconnaissent les défis posés par les coûts de santé en Suisse. Toutefois, leur divergence réside dans la manière d’aborder ce problème. Même si nous ne nions pas l’urgence de trouver des solutions pour rendre l’assurance maladie plus abordable, l’initiative d’allègement des primes n’est pas la réponse appropriée.

En effet, selon les estimations, l’application de cette initiative engendrerait un coût annuel supplémentaire de plusieurs milliards de francs pour les finances publiques, puisque l’excédent serait supporté par les cantons, et donc par nous… Cette charge financière, jugée exorbitante, suscite des inquiétudes quant au sa viabilité à long terme, en particulier dans un contexte économique déjà marqué par des défis budgétaires.

De plus, cette initiative ne s’attaque pas aux racines du problème des coûts de santé en Suisse. En se concentrant uniquement sur la limitation des primes sans s’attaquer aux véritables causes de la hausse des coûts, elle risque de ne pas résoudre les problèmes structurels du système de santé suisse.

Ainsi, plutôt que de soutenir l’initiative de réduction des primes, il semble qu’une approche plus nuancée et équilibrée soit nécessaire, à savoir des solutions durables et efficaces aux défis rencontrés par le système de santé suisse.

Bref, même si l’idée de réduire les primes d’assurance maladie est louable, la méthode proposée par l’initiative actuelle n’est qu’une manière d’annoncer les avantages tout en cachant les inconvénients.

Claude Reymond, Le Brassus

30km/h

Concerne l’article «Le PLR ​​vaudois veut un moratoire sur les 30 km/h» (« 24 heures » du 2 avril).

Le PLR ​​souhaite que le Canton impose aux communes un moratoire sur l’introduction de nouvelles zones 30 km/h dans les localités. Pour ce faire, il s’appuie sur une motion certes acceptée par les Chambres fédérales, mais loin d’être encore mise en œuvre. Qu’importe! Il s’agit de profiter sans tarder de la brèche fédérale pour remettre en cause les mesures de lutte contre les nuisances sonores du trafic routier qui nuisent à la santé et au bien-être des habitants, notamment ceux de Lausannois. On a vu un parti plus pointu, défenseur de l’autonomie communale et garant d’un dialogue respectueux entre les communes et le Canton, dialogue dont la présidente du gouvernement, Christelle Luisier Brodard, a d’ailleurs fait un des marqueurs de sa législature.

Ces belles intentions ne résistent malheureusement pas à la volonté du PLR de se venger de la politique de mobilité lausannoise, détestée par la droite. Parce que le PLR ​​aime les voitures, comme dirait Emmanuel Macron. A Lausanne, le parti n’a jamais cessé de pester contre la piétonnisation du centre-ville et les entraves mises à la circulation automobile.

Si l’idée du PLR, portée par le député Alexandre Berthoud, est acceptée par le plénum du Grand Conseil et renvoyée au gouvernement, il sera intéressant de voir la réponse du Château. L’Alliance vaudoise, majoritaire au Conseil d’Etat, va-t-elle rester en retrait sur ses beaux discours en faveur de l’autonomie communale ou va-t-elle prendre un peu de hauteur, sachant qu’un meilleur sommeil pour les riverains proches des axes routiers est aussi une question de santé publique ?

Petite anecdote pour conclure : à Sion, une politique similaire de calmement des rues la nuit a été mise en place, avec des horaires encore plus longs qu’à Lausanne, sans que cela suscite autant de résistance.

Michel Pont, Chesaux-sur-Lausanne

ÉTATS-UNIS

Si l’ancien président républicain Donald Trump perd l’élection présidentielle du 5 novembre face au président démocrate sortant Joe Biden, il appellera très probablement ses partisans à l’insurrection, affirmant qu’on lui a encore une fois volé l’élection (l’insurrection du 6 janvier 2021 pourrait être un blague par rapport à celle à venir). Pour quoi?

Si Trump perd contre son adversaire et ne tente rien contre lui, il finira par aller en prison (il ne sortira pas indemne des nombreuses accusations portées contre lui et des accusations qui pèsent ou pèseront contre lui). S’il va en prison, sa réputation en souffrira au sein du Parti républicain et il ne pourra pas se présenter une troisième fois en 2028, à… 82 ans.

Si Trump perd, tente de prendre le pouvoir par la force, mais n’y parvient pas, il ira en prison, mais deviendra célèbre (c’est tout ce à quoi il pense, la gloire). S’il perd et prend le pouvoir par la force, il verra les poursuites judiciaires contre lui annulées, peut-être mourra dans le Bureau Ovale et deviendra célèbre.

Le choix de Trump est clair. S’il veut éviter la prison, il doit à tout prix devenir président, légalement ou illégalement. Certes, s’il est élu selon les règles, il ne pourra guère faire table rase de l’ensemble de la justice, mais il ne fait aucun doute qu’il aura le plein soutien des six juges conservateurs de la Cour suprême des États-Unis pour trouver un logement.

Sylvio Le Blanc, Montréal

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Détails d’Air Sénégal
NEXT Le Brésil, l’Afrique du Sud et l’Argentine sur la route des Belges vers HSBC SVNS