il est condamné à Dieppe

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Par Éditorial Dieppe
Publié le

30 avril 24 à 19h36

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Lorsqu’il est au repos, cet habitant de Torcy-le-Petit (Seine-Maritime), placé sous bracelet électroniquene peut sortir de son domicile qu’entre 8 heures et 13 heures. Mais le jeudi 25 avril 2024 en début d’après-midi, une alarme retentit au Spip, le service pénitentiaire d’insertion et de probation.

L’homme de 35 ans n’était pas chez lui. Et ce n’est qu’après 22 heures qu’il s’est présenté volontairement à la gendarmerie.

Vendredi 26 avril, il a dû venir s’expliquer devant le tribunal de Dieppe pour ces faits qualifiés d’évasion.

Il dit qu’il venait tout juste d’être libéré de prison et qu’il en purgeait la peine sous forme de assignation à domicile. Il ne lui restait que quelques jours pour jouer. Dès sa sortie de prison, il a trouvé du travail.

Il était parti à Paris

Mais il se trouve à 50 minutes en vélo de chez lui et il travaille de 8h15 à 20h15 avec une pause dans la journée. En l’absence de véhicule, il doit rester sur place.

Pour faciliter ses déplacements, le prévenu souhaitait acheter un scooter. Mais ses moyens ne lui permettent pas de dépenser plus de 700 €. En début de semaine, il a expliqué ses recherches à son conseiller en insertion et probation. « J’ai dit que j’avais une vente possible à Canteleu et une à Paris. Spip m’a dit que c’était mieux à Canteleu”, explique-t-il.

Mais cette possibilité échoue et ce n’est qu’à Paris qu’il trouve un deux-roues abordable pour ses finances. “Mais votre conseiller ne vous l’a pas dit pas donné la permission y aller», lui a fait remarquer le juge.

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Il refuse de se retourner

Il pensait avoir raison. Lors d’une précédente mesure de bracelet électronique – c’est la troisième assignation à résidence dont il est soumis –, il affirme avoir déjà fourni un justificatif d’absence par la suite. Et c’est ce qu’il comptait faire : à son retour, rapporter la preuve d’achat.

Il admet qu’il a « j’ai oublié d’appeler Spip » pour confirmer qu’il était parti à Paris. La situation est devenue encore plus grave lorsque son conseiller l’a contacté à 14 heures pour savoir où il se trouvait, il a haussé le ton et a refusé de se retourner pour rentrer chez lui. «J’ai perdu mon sang-froid», explique-t-il.

“Mon tempérament s’est calmé”

Le magistrat rappelle que dans des rapports précédents, son impulsivité est déjà mise en avant et le fait « qu’il ne respecte pas le cadre ». Il attribue cela au cannabis qu’il a consommé quotidiennement pendant 17 ans. «Ça a eu un effet sur mon mental, j’étais exécrable. Mais je ne fume plus et mon humeur s’est calmée », dit-il. Ce dont le juge doute.

Le procureur adjoint a requis contre lui une peine de cinq mois de prison assortie d’un mandat de dépôt. L’avocat du prévenu demande de faire valoir la bonne foi de son client qui a « oublié » de prévenir Spip et pour qui l’achat de ce scooter était important : « Il n’avait pas conscience d’être en état de fuite. Je plaide pour la libération.

Finalement, le tribunal l’a condamné à deux mois de prison avec mandat de dépôt. Il est retourné à la maison d’arrêt.

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