les acteurs économiques sont déchirés face à la proposition folle de Rebsamen

les acteurs économiques sont déchirés face à la proposition folle de Rebsamen
les acteurs économiques sont déchirés face à la proposition folle de Rebsamen

En économie, la fusion-acquisition se définit notamment comme « très intéressant pour les petites entreprises dont les ressources limitées peuvent ralentir leur développement. En s’associant à d’autres entreprises, elles peuvent améliorer leurs performances, augmenter leur part de marché et stimuler leur croissance.. C’est ce qui aurait dû arriver pour les deux anciennes régions lors de leur fusion en 2016. Mais, à l’échelle nationale, la Bourgogne-Franche-Comté reste une petite région puisqu’elle ne représente que 4 % du PIB de la France (selon l’Insee). Et son attractivité ne semble pas s’améliorer au vu des chiffres démographiques qui ne cessent de baisser depuis plusieurs années.

« Nous nivelons tout ! » “, s’exclame le Medef Côte d’Or

Selon le gouvernement de Manuel Valls, les nouvelles régions étaient censées rapporter 12 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, cela n’a pas été le cas. ” Il n’y a pas eu d’économie d’échelle réelle et sérieuse comme cela aurait été le cas pour une entreprise. », remarque David Butet, président du Medef Côte-d’Or. La grande région a conservé deux capitales : la capitale est à Dijon et le chef-lieu régional à Besançon. Une organisation qui présente des contraintes budgétaires et conduit à un fonctionnement en mode dégradé. Par exemple, les frais de déplacement s’élèvent à 570 000 euros en frais d’agents, soit 220 000 euros de plus qu’avant la fusion.

Cette fusion est un échec ! La Bourgogne-Franche-Comté n’existe que sur papier et dans les statuts », remarque David Butet. ” En voulant aider les plus démunis en se disant qu’on va leur permettre de se développer, on nivelle tout par le bas ! “, Il regrette. Pour le président du Medef Côte-d’Or, « Il faut miser sur la locomotive ! « .

Un constat partagé par François Rebsamen, président de Dijon Métropole : « La politique régionale a consisté à rattraper un soi-disant retard en Franche-Comté pour améliorer plutôt que développer les qualités des deux anciennes régions. « . Tous deux dénoncent également l’isolement de la région et regrettent que le transport, compétence dédiée à la région, se soit développé essentiellement au sein de la région au détriment d’une ouverture vers d’autres régions, voire vers l’Europe (Bruxelles).

Un sentiment de déclassement du côté franc-comtois

Par exemple, avec la non-réouverture de la ligne TGV passant par Marne-la Vallée et Roissy jusqu’à Lille, ou encore le manque de soutien au développement de l’aéroport Dole-Jura. Interrogé par La galeriela présidente de la région, Marie-Guite Dufay, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce sujet.

Fin mars, François Rebsamen se positionnait clairement pour une séparation des deux régions. Ce dernier se dit favorable à un référendum sur le sujet. ” Nous pourrions ainsi recconcentrer les crédits de chacun pour développer nos forces », souligne-t-il.

Selon une enquête de l’institut Opinionway réalisée en février 2022, 60 % des Francs-Comtois souhaitent que la Franche-Comté fasse sécession de la Bourgogne. ” Une grande partie des centres de décision ont déménagé à Dijon, il y a donc un sentiment de déclassement ressenti en Franche-Comté », confie Frédéric Petitjean, président de la CPME du Doubs.

Un exemple positif malgré tout

C’est pourquoi ce dernier a été assez surpris par la réaction de François Rebsmanen. ” Sa volonté affichée de séparer les deux régions creuse encore davantage l’écart », souligne-t-il. En défenseur des intérêts des entreprises, Frédéric Petitjean se dit favorable à une entité supérieure, capable de surmonter “ces querelles de clochers”même si elle reconnaît deux identités fortes, la Bourgogne et la Franche-Comté, chacune avec ses spécificités.

Nous devons ignorer les humeurs de chacun. Si on trouve une solution qui permet aux entreprises d’avoir plus de ressources, plus de facilité à faire des affaires, c’est le plus important ! “, poursuit le président de la CPME du Doubs.

S’il fallait néanmoins retenir un exemple positif de ce rapprochement, ce serait la création du pôle de compétitivité santé BFCare qui regroupe les industries de produits et services de santé de la région. ” Besançon et Dijon ont réussi à se mettre d’accord sur la santé car dans ce domaine, ils ne sont pas en concurrence et chacun a ses spécificités. », conclut David Butet.

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