Sécheresse. En Haute-Corse, la situation est toujours préoccupante

Sécheresse. En Haute-Corse, la situation est toujours préoccupante
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Le département de la Haute-Corse traverse une période critique en matière de ressources en eau, révélant une sécheresse sans précédent pour l’année 2024. Les données météorologiques révélées par le comité des ressources en eau, qui regroupe les acteurs impliqués dans la gestion de l’eau, ont rencontré Ce vendredi 26 avril dresse un tableau inquiétant, marqué par des précipitations largement insuffisantes et des températures particulièrement élevées.

Les précipitations diminuent, les températures augmentent
Les résultats de la saison de recharge, de septembre 2023 à mars 2024, sont clairs. Les précipitations enregistrées jusqu’à présent indiquent un déficit sérieux, avec seulement 502 mm en baisse contre une moyenne attendue de 694 mm pour la saison de recharge, ce qui représente seulement 72% de la normale. Cette tendance inquiétante est amplifiée par des températures élevées, enregistrant une moyenne de 12,8°C, soit 1,9 degré de plus que la moyenne habituelle, faisant de cette saison de recharge la plus chaude jamais observée. Des disparités géographiques notables accentuent cette crise, les zones montagneuses recevant des quantités d’eau relativement satisfaisantes, tandis que d’autres régions comme Bastia, Solenzara et Cap Sagro n’ont reçu respectivement que 41%, 40% et 53% des précipitations. attendu, établissant ainsi des records de sécheresse depuis plusieurs décennies.

Les précipitations des dernières semaines n’ont que légèrement ralenti la dégradation des indicateurs, sans apporter d’amélioration significative. Le mois d’avril, marqué par des températures supérieures à la normale et des précipitations bien inférieures aux attentes, a encore aggravé la situation. Avec un niveau d’eau intégré de seulement 30 mm, soit 37% des normales, et des températures supérieures de 2 degrés aux moyennes saisonnières, la région de Bastia et l’est du département se retrouvent dans une situation de sécheresse agricole.

L’indice d’humidité est inférieur au seuil critique de 0,4 dans ces zones, avec des écarts négatifs par rapport à la normale pouvant atteindre 60 %. Dans le reste du département, bien que moins sévère, la situation reste préoccupante avec des écarts négatifs de -20 à -30 %. Le déficit de neige sur les collines aggrave encore la situation, avec très peu d’eau liquide issue de la fonte des neiges.

Les prévisions météorologiques pour les 15 prochains jours prévoient des précipitations modérées jusqu’à la première semaine de mai. Les températures prévues seront proches des normales sur cette période.

Cette situation a eu un impact direct sur les eaux souterraines et les cours d’eau de la région. Près de 50% des ouvrages suivis présentent des niveaux faibles à très bas, et certaines rivières comme la Luri, l’Aliso, le Bivinco et le Fium’Altu atteignent des niveaux critiques avec des périodes de retour dépassant 20 ans. Les barrages, même s’ils sont gérés efficacement, affichent des taux de remplissage inquiétants, notamment dans la plaine du sud-est où le taux est le plus bas jamais enregistré.

Appel à la sobriété
Face à cette crise, les collectivités locales et les acteurs agricoles ont déjà mis en place des mesures urgentes pour économiser l’eau, avec notamment la mise en place de châteaux d’eau. En effet, le préfet a décidé de maintenir l’alerte. La « vigilance » est maintenue pour le département, mais des restrictions plus sévères pourraient être envisagées si la situation ne s’améliore pas.
La prochaine commission, prévue le 23 mai 2024.

 
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