Les campus universitaires nord-américains sont le théâtre d’importantes manifestations pro-palestiniennes et des campements fleurissent partout en Amérique du Nord. L’Université McGill, qui ne peut être décrite comme une université d’extrémistes ou de gauchers, ne fait pas exception. Des étudiants, accompagnés de certains perturbateurs, ont décidé d’y élire domicile pour une durée indéterminée afin de dénoncer le massacre de Gaza.
La cause qu’ils défendent est évidemment légitime. Gaza est détruite, ses habitants sont massacrés par dizaines de milliers et ses enfants, ceux qui ne sont pas encore morts, meurent de faim. Tout cela est certes vrai, mais ne saurait justifier l’injustifiable.
Injustifiable
Et quand on parle d’injustifiable, on parle de message haineux, antisémite, appelant à la violence. Tout comme on ne peut justifier le massacre de Gaza par le massacre du 7 octobre, on ne peut pas utiliser la détresse des Gazaouis pour justifier des discours haineux ici, au Québec et partout au pays.
A quoi bon dégoûter les étudiants juifs de Montréal, les intimider et créer un climat de haine si c’est vraiment contre cette même haine que nous manifestons ? Les étudiants et autres manifestants engagés qui veulent dénoncer la guerre devraient commencer par donner l’exemple. Oui, ils peuvent manifester et même déranger, puisqu’il s’agit d’exercer la liberté d’expression, mais cela s’accompagne de responsabilités, notamment celle de maintenir la paix, d’exclure les perturbateurs et ceux qui finissent par nuire à la cause par leurs insultes, menaces. et les attaques.
Éveil collectif
Il y a actuellement une prise de conscience collective, une prise de conscience de l’abandon de l’humanité face à un peuple qui souffre dans l’indifférence. Les plus puissants de ce monde cherchent à détourner le regard et à passer à autre chose. Ceux qui utilisent cette crise pour libérer leur antisémitisme et leur violence font beaucoup pour enterrer les voix de ceux qui appellent à la paix. Il leur suffit d’analyser le contexte : alors que l’on parle de violences sur les campus, on évoque à peine celles qui sévissent actuellement à Gaza et qui font de réelles victimes.
