La France condamnée pour ses conditions de détention lors du blocus de 2019

La France condamnée pour ses conditions de détention lors du blocus de 2019
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Ils étaient “enfermé en cellule 24 heures sur 24 pendant une vingtaine de jours« . La France a été condamnée ce jeudi 18 avril 2024 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’affaire concerne les conditions de détention à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) lors du conflit social de mars 2019, après l’agression de gardiens par un détenu radicalisé.

Deux gardiens ont été blessés par un détenu qui purgeait une peine de 30 ans et s’était radicalisé en prison. Il s’était enfermé avec sa compagne pendant près de dix heures dans la cellule de vie familiale de la prison, avant d’être interpellé par le Raid (unité d’intervention spécialisée de la police nationale). Son partenaire a été tué par balle lors de l’attaque. Un mouvement de protestation des agents pénitentiaires s’est alors déclenché, conduisant à blocus de la prison pendant plusieurs jours. Le mouvement social s’étend ensuite à plusieurs prisons françaises.

Une « situation d’extrême vulnérabilité »

Contestant les conditions de détention lors de ce blocage, deux détenus de cette prison de l’Orne ont fait appel à la CEDH »la situation extrêmement vulnérable dans laquelle ils se sont retrouvés pendant 21 jours», indique la Cour dans son arrêt. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas «capables de se débarrasser de leurs déchets ou seulement en de rares occasions“Ils ont également dénoncé.”accès très limité au téléphone pendant toute la durée du blocage et impossibilité d’envoyer ou de recevoir des lettres à leurs proches», selon la même Source.

Le gouvernement français a de son côté invoqué la dimension «exceptionnel“de la situation, les surveillants n’ayant pas”pas de droit de grève“, et souligné “les efforts considérables entrepris par l’administration pénitentiaire pour assurer le service et maintenir des conditions de détention dignes« dans un contexte de travail »très réduit« .

La Cour a cependant conclu que la France avait violé l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme, relatif aux conditions de détention, estimant «que les conditions de détention des requérants constituent un traitement dégradant au sens» de cet article. France devra verser 2 000 euros à chacun des candidats pour préjudice moral.

#France

 
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