Une délocalisation aux conséquences complexes. Lundi, le syndicat Union Etudiante Paris a publié un communiqué dans lequel il dénonce la suppression de plusieurs postes dans un centre d’appels du Crous à Paris, entraînant la perte de leur emploi pour 30 étudiants.
Situé dans le 5ème arrondissement, ce centre gérait jusqu’à présent les académies de Créteil, Versailles et Paris. Mais selon le directeur du Crous de Paris, Thierry Bégué, le centre de contact parisien a « toujours souffert ». Selon lui, le volume d’appels à traiter était trop important, ce qui l’a poussé à décider en février, à la suite d’un audit, de délocaliser ce centre dans plusieurs autres hors Île-de-France. -France.
Depuis avril, certains étudiants travaillant pour ce centre d’appels, dédié aux questions liées aux bourses sur critères sociaux, ont déjà dû quitter leur poste. « L’académie de Créteil est absorbée par la plateforme téléphonique Grand-Est à Strasbourg, Versailles par Rennes et Paris par Clermont-Ferrand », décrit Thierry Bégué. Ce sont des plateformes dotées d’équipes solides, de capacités de réponse plus importantes et de locaux adaptés. » Si Versailles et Créteil ont déjà été cédées en avril, la fin de la bascule devrait intervenir le 1er juin pour la plateforme parisienne.
« Ce choix a été fait pour améliorer le service aux étudiants, car ce n’est pas normal qu’on ne puisse pas répondre au téléphone », défend le directeur du Crous de Paris. Il rappelle que l’objectif national de taux d’abandon scolaire est de 85 %, alors que ce centre parisien ne pourrait même pas en absorber « la moitié ». Un total bien trop faible par rapport aux 700 000 étudiants rassemblés dans les trois académies franciliennes.
Du côté de l’Union Etudiante Paris, on dénonce un numéro de téléphone unique « destiné à recevoir des appels même portant sur des questions qui ne relèvent pas de notre domaine de compétence ». Ce qui expliquerait, pour le syndicat, le taux de non-réponse trop élevé.
Quelles solutions de repli pour les téléconsultants étudiants ?
Alors, quelle est la prochaine étape pour ces conseillers téléphoniques ? Souhaitant « trouver des solutions pour qu’ils souffrent le moins possible de cette décision », Thierry Bégué assure avoir « proposé [aux étudiants] de contacter le service recrutement du Crous pour trouver progressivement des solutions, car le Crous recrute ! »
Dans une logique de réorientation des conseillers téléphoniques étudiants vers de nouveaux postes, le directeur du Crous de Paris assure leur avoir proposé des solutions de repli. “Nous mettons en place une équipe JO qui ressemble au call center car nous sommes en contact avec les étudiants concernés par le relogement, mais il y a aussi nos services de bourses, de logement, de restauration, etc”, énumère-t-il. . Ils ont la priorité sur tous les recrutements que nous avons ici. »
Une prochaine rencontre entre Thierry Bégué et les étudiants concernés est prévue ce jeudi. Afin de trouver une issue favorable aux deux parties, avant le « rush » de la prochaine rentrée.
