Ce marché aux veaux emblématique est le dernier de Haute-Loire

Le marché des veaux gras de Costaros est le dernier du département, et même l’un des derniers du pays. Ambiance du lundi matin à la fête foraine.

Le spectacle est toujours impressionnant lorsque les marchands se précipitent pour encorder les animaux au son du coup de sifflet de l’huissier. D’ailleurs, ne vous y trompez pas, certains ne sont là que pour le spectacle.

« Ce marché est emblématique de l’élevage en Haute-Loire »

Après avoir jaugé l’animal d’un seul coup d’œil, il est temps de palper la bête : les queues sont relevées, puis les yeux, les gencives et l’intérieur des oreilles sont examinés au plus vite. méticuleux. La transaction sera conclue immédiatement : ici, les transactions s’effectuent toujours en francs et le patch, le cas échéant, scelle la vente.
Seize veaux de boucherie élevés « sous la mère » étaient ce lundi matin sur la corde au marché aux bestiaux de Costaros. «Ça marche moyennement», dit un marchand de chevaux. Il y a de moins en moins de marchés comme celui-là. La première fois qu’il a mis les pieds ici, Patrice Méjean, marchand de chevaux et boucher de Costaros, avait 16 ans. Mais il observe : « Je l’ai vu décliner ». Ce rituel ancestral continue néanmoins de rassembler acheteurs et éleveurs du terroir, mais aussi d’Ardèche et de Lozère.
Lundi, les prix ont augmenté alors que la demande dépassait l’offre. Les prix peuvent varier jusqu’à 2 euros, et vont de « 26 francs à 35 francs le kg vivant » pour les plus beaux spécimens.
A la sortie du marché, la boucherie Méjean avait acquis deux des plus beaux spécimens. “Ce sont de jolis veaux, ça se voit à la forme, à la couleur et à l’état d’engraissement”, a souligné le boucher. L’un est né chez Denis Bouquet à Alleyras et l’autre à Saint-Paulien. Finalement, le camion à bestiaux est reparti avec six animaux.
« Il y a du monde, ce marché attire les touristes. Il ne faut pas que ce soit perdu, mais ce sera compliqué…», soupirait Patrice Méjean en sortant. 7af22bb3a0.jpg« C’est un marché emblématique du village » a confirmé le maire de Costaros, Pierre Gibert.
A deux pas, Pascal Boudoul est un brin nostalgique. « Quand j’étais enfant, je venais chaque semaine avec mon père. Il y avait des vaches de réforme, des cochons, des moutons… Toutes sortes d’animaux. Le marché a duré toute la journée ! Puis, petit à petit, il ne restait plus que les veaux gras.» 86443a5fcf.jpg

Nathalie Courtial

#Français

 
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