Le contrôle technique étendu aux deux-roues et aux voitures sans permis, comment se préparent les professionnels et les usagers ? – .

Le contrôle technique étendu aux deux-roues et aux voitures sans permis, comment se préparent les professionnels et les usagers ? – .
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Depuis lundi 15 avril, le contrôle technique est désormais obligatoire pour les deux-roues, les trois-roues et les voitures sans permis. En Aveyron, les centres de contrôle et les utilisateurs se mettent progressivement au travail.

Le jour que tant de motards redoutent est arrivé. Depuis lundi 15 avril, le contrôle technique est désormais obligatoire pour les véhicules de catégorie L, les deux-roues, les trois-roues et les quadricycles lourds et légers (voitures sans permis, quads, buggies). Car après une longue phase de mobilisation, marquée par de nombreuses manifestations de Bikers en colère, la loi est désormais entrée en vigueur. Désormais, les professionnels comme les utilisateurs doivent s’adapter.

Le bal a commencé ce lundi. Si, pour éviter l’engorgement des centres de contrôle technique, la mise en place de ce système est échelonnée en fonction de la date d’immatriculation (lire par ailleurs), certains motards ou propriétaires de véhicules sont déjà sur le pont.

Investissement « 15 000 € »

C’est le cas de Guillaume Canivenq. Le pilote de rallye, propriétaire de deux centres de contrôle, a accueilli dans ses locaux plusieurs « nouveaux » clients. Comme Maria-Emanuela qui est venue aujourd’hui remettre en ordre son véhicule sans permis, qui jusqu’à présent n’avait pas eu à apposer cet autocollant sur son pare-brise. « Maintenant que la loi est votée, nous n’avons plus le choix ! Autant le faire le plus vite possible, comme ça on aura l’esprit tranquille. », elle livre. 78 points de vérification sont au programme de ce scanner. Un peu moins que sur les voitures. Les équipements de sécurité, les freins, les pneus ou autres feux sont scrutés.

Basé au centre automobile d’Onet-le-Château, Guillaume Canivenq a choisi d’investir au plus vite dans son centre, pour pouvoir accueillir dès le premier jour des véhicules de catégorie L. « Nous nous sommes positionnés, notamment pour nos clients qui nous l’ont demandé. Nous montons dans le train et nous verrons ensuite.”, il livre. Car ce n’est que le 15 avril 2025 que l’agrément sera définitivement accordé aux centres de contrôle. « Il faudra consentir à un investissement de l’ordre de 15 000 € »compte Guillaume Canivenq, entre achat de différentes plateformes de tests, mise à jour de logiciels, etc. Une somme coûteuse, pour une flotte de véhicules pourtant limitée, il y a 2,7 millions de deux-roues en France, contre 41 millions de voitures.

Des contrôles plus stricts en 2025

Critiqué par les groupes de motards, ce nouveau règlement, déclinaison d’une directive européenne datant de 2014, peut-il pour autant améliorer la sécurité et le bon fonctionnement des véhicules à deux roues ? Pas forcément, selon ce mécanicien moto. « Dans l’ensemble, cette mise en œuvre ne changera pas grand-chose. En termes de fiabilité, les motos sont généralement bien entretenues par leurs propriétaires, analyse Christophe Romieu, à la tête du garage de réparation RC à Espalion. Mais ce qui est certain, c’est que cela risque de ralentir les changements.» Avec pour objectif l’arrivée de sonomètres et d’accéléromètres dans les centres de contrôle en 2025. Ils pourront vérifier si les brides moteurs et les échappements sont conformes à l’homologation constructeur.

Quant au prix, la tarification de ces contrôles est gratuite pour chaque professionnel. De son côté, Guillaume Canivenq facture 65 € pour les deux-roues, 75 € pour les quads et les voitures sans permis, contre 82 € pour une voiture classique.

 
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