Eric Duhaime s’oppose à l’élargissement de la « loi Françoise David »

Eric Duhaime s’oppose à l’élargissement de la « loi Françoise David »
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Le Parti conservateur du Québec (PCQ) s’inquiète des « effets pervers » qui pourraient résulter de l’adoption du projet de loi 198 de Québec solidaire (QS), dont le principe devrait être adopté prochainement par l’Assemblée nationale.

Révoqué par le gouvernement Legault dans la foulée d’une entente conclue avec le deuxième groupe d’opposition, le texte législatif de la députée Christine Labrie vise à accroître les droits des locataires âgés, notamment en abaissant l’âge à partir duquel un aîné ne peut être assujetti au logement. reprise de possession ou expulsion.

Cependant, le chef de PCQÉric Duhaime, estime que le projet de loi, s’il est adopté, produira L’opposé de l’effet désiré.

Un nombre accru de propriétaires, par exemple, pourrait, subtilrefuser de louer à des aînés, ou renoncer à acheter un immeuble où vivent déjà des locataires aînés, a-t-il illustré lundi à la Tribune de la presse du Parlement du Québec.

Si François Legault et la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, ont exprimé certaines réserves au cours des dernières semaines concernant le projet de loi 198, M. Duhaime se méfie de l’ouverture dont le gouvernement a fait preuve jusqu’à maintenant. ici dans ce dossier.

Aucun amendement ne pourrait rendre acceptable une telle pièce, dans la mesure où ses effets les plus néfastes se feront sentir Néanmoinslequel est déja commencéa-t-il déclaré lundi lors d’une conférence de presse.

Éric Duhaime avait invité l’ancien président de l’Association des gens d’affaires du Vieux-Québec, Jean-Pierre Du Sault, à sa conférence de presse.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Locataires protégés depuis 2016

L’initiative de QS s’inspire du projet de loi 492 déposé en 2015 par l’ancienne députée solidaire Françoise David. Appelé de manière tout à fait exceptionnelle par le gouvernement libéral de Philippe Couillard, le texte législatif est adopté l’année suivante par l’Assemblée nationale.

Depuis, la Loi modifiant le Code civil afin de protéger les droits des locataires aînés, mieux connue sous le nom de « loi Françoise David », prévoit qu’une personne âgée de plus de 70 ans à très faible revenu qui habite son logement depuis plus de plus de 10 ans ne peuvent faire l’objet d’une reprise de logement ou d’une expulsion.

Le projet de loi 198 permettrait aux personnes de plus de 65 ans qui habitent leur logement depuis plus de cinq ans de bénéficier de la même protection.

La pièce législative a été réclamée par le gouvernement Legault dans le cadre des négociations visant à réduire la durée des débats entourant l’adoption sous silence du projet de loi 15, en décembre, révélait récemment le chef parlementaire de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Simon. Jolin-Barrette.

Depuis, M. Legault et Mme Duranceau soufflent le chaud et le froid sur ce dossier. Le 27 mars, par exemple, le premier ministre a refusé de s’engager à adopter le projet de loi 198.

Il s’est toutefois dit « ouvert » à travailler avec QSmardi dernier.

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« Un critère purement objectif qui détermine si un petit propriétaire pourra ou non reprendre un logement pour les membres de sa famille : cette discrimination n’existait pas avant [2016]il a été créé de toutes pièces», a déclaré lundi Jean Pierre Du Sault, propriétaire et gestionnaire immobilier du Québec.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Pour justifier son opposition à l’élargissement de la « loi Françoise David », M. Duhaime – tout comme son invité, le gestionnaire immobilier et propriétaire Jean Pierre Du Sault – a notamment fait valoir lundi que grandes entreprises qui possèdent des immeubles à logements multiples n’étaient pas soumis à ce genre de législation.

Il a toutefois omis de préciser que, si les entreprises n’ont pas effectivement le droit de procéder à une « reprise de possession du logement » – un dispositif réservé aux propriétaires qui souhaitent s’héberger ou loger un proche –, elles ont tout à fait le droit de procéder à une « reprise de logement ». « expulsion » pour subdiviser, agrandir ou modifier l’usage d’un logement.

Or, la loi 198, comme la « loi Françoise David », protège les seniors aussi bien contre les reprises de logement que contre les expulsions.

L’adoption du principe du projet de loi 198 a débuté le 28 mars. Elle a cependant été interrompue en fin de journée, la présidence de l’Assemblée nationale ayant ajourné les travaux sans que les députés n’aient pu terminer leurs interventions.

Ses dispositions ont été portées à la connaissance du ministre Duranceau dans le cadre de l’étude du projet de loi 31 sur l’habitation. Cependant, ils ont été rejetés par le CAQmajorité à l’Assemblée nationale.

 
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