Pollution plastique | Le Canada reste optimiste quant à la conclusion d’un traité d’ici 2025

Pollution plastique | Le Canada reste optimiste quant à la conclusion d’un traité d’ici 2025
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(Ottawa) Le Canada est optimiste quant à la conclusion d’un éventuel traité visant à éliminer la pollution plastique d’ici 2040. Le gouvernement estime que la quatrième session de négociations des Nations Unies (ONU) sur la question aura permis de jeter les bases du prochain cycle prévu en novembre. en Corée du . Cependant, l’incertitude demeure quant à une éventuelle limitation de la production de plastique.


Publié à 16h03

Mis à jour à 19h18

Ce qu’il faut savoir

Le Canada accueille la quatrième session de négociation des Nations Unies pour éliminer la pollution plastique d’ici 2040.

Quelque 175 pays se sont réunis à Ottawa pendant une semaine pour se mettre d’accord sur un projet de traité.

L’objectif est de conclure un accord d’ici fin 2024.

Deux visions s’affrontent : privilégier le recyclage ou réduire la production de plastique en amont.

«Nous n’allons pas terminer ces parties du traité ici parce que ce n’est pas vraiment l’objectif aujourd’hui à Ottawa, mais nous en sommes au point où nous examinons l’ensemble du cycle de vie des plastiques», a déclaré le secrétaire parlementaire à la ministre de l’Environnement, Julie Dabrusin, lundi après-midi.

Elle a affirmé que le Canada était d’accord avec une proposition du Rwanda selon laquelle l’ajout d’un objectif de réduction de la production de plastique dans le traité ferait l’objet de négociations lors d’une session intermédiaire entre celle d’Ottawa et de Busan, en Corée du Sud. Cette proposition, soutenue par le Pérou, appelle à une réduction de 40 % de la production d’ici 2040.

“Nous soutenons leur proposition afin que nous puissions en discuter”, a-t-elle déclaré sans indiquer si le Canada serait d’accord avec un tel objectif.

La question d’imposer un plafond à la production de plastique n’a pas fait consensus lundi parmi les 175 pays participants et de l’aveu du ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, elle sera difficile à réaliser.

Quelque 460 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année sur la planète, une quantité qui devrait tripler d’ici 2060, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Les plastiques et microplastiques jetés finissent dans l’environnement, notamment dans les océans.

Le Canada espérait réduire le texte du projet de traité de 70 % afin que les pays puissent parvenir à un accord d’ici la fin de l’année. Il est passé de 32 à 77 pages lors du précédent cycle de négociations à Nairobi, au Kenya. M.moi Dabrusin n’est pas en mesure de dire si cet objectif a été atteint à Ottawa, mais elle a déclaré que les passages étaient dégagés chaque jour.

Incertitude

Lundi en fin d’après-midi, l’incertitude entourait encore le déroulement de la dernière plénière prévue dans la soirée. Un consensus semblait toutefois se dégager lundi sur la tenue d’une séance de négociations intermédiaire avant la conférence finale prévue en novembre à Busan, en Corée du Sud.

Lorsque les négociations ont débuté une semaine plus tôt, le Canada espérait se rapprocher d’un traité international contraignant.

“On voit des progrès se dessiner, mais il y a beaucoup d’incertitudes et la question centrale, qui est la réduction de la production de plastique, reste actuellement très incertaine”, a commenté le porte-parole de Greenpeace Canada, Patrick Bonin.

L’organisation souhaite que les négociations à Ottawa aboutissent à « un objectif juridiquement contraignant de réduction de la production de plastique » d’au moins 75 % d’ici 2040.

On reste bloqué sur des virgules, il y a des pays qui continuent de bloquer et ceux dont on s’attend à voir un leadership comme le Canada sont loin d’être convaincants et cohérents dans leur position.

Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace Canada

Le ministre Guilbeault a reconnu vendredi en entrevue à La Presse Canadienne qu’il sera difficile d’obtenir un plafonnement de la production de plastique lors de ces négociations, même si le Canada n’y est pas opposé.

“Je ne pense pas que nous ayons fait suffisamment de travail collectivement pour y parvenir”, a-t-il déclaré. « Je ne sais pas comment nous pourrions mettre en œuvre quelque chose comme ça. »

Des pays, dont l’Arabie saoudite et d’autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), s’opposent à des mesures plus ambitieuses.

Le Canada se concentre davantage sur l’interdiction des plastiques à usage unique et sur l’économie circulaire, qui consiste à produire des biens avec moins de ressources, puis à les réutiliser, les réparer et les recycler pour réduire la production de déchets. Au Canada, comme ailleurs dans le monde, seulement 9 % des 4 millions de tonnes de déchets plastiques ont été recyclés en 2019, selon le ministère fédéral de l’Environnement et le PNUE.

M. Guilbeault était à Turin, en Italie, lundi pour la réunion des ministres du G7 responsables du climat, de l’énergie et de l’environnement. Le G7 devrait s’engager à réduire la production de plastique pour mettre fin à cette pollution d’ici 2040 dans son communiqué final de mardi. Le Groupe des Sept pays industrialisés comprend l’Italie, le Canada, la , l’Allemagne, le Japon, le Royaume- et les États-Unis.

Des militants des pays du Sud ont mis en garde lundi contre le concept d’économie circulaire mis en avant par l’industrie et qui ne résoudra pas le problème de la pollution plastique, selon eux. Dorothy Otieno, du Centre pour la justice environnementale et le développement au Kenya, a rappelé qu’ils souhaitent obtenir un fonds pour leur permettre de gérer la pollution plastique qui leur est envoyée du Nord.

Avec La Presse Canadienne et l’Agence France-Presse

 
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