Les annonces de Trudeau en matière de logement « manquent encore la cible », selon le FRAPRU

Les annonces de Trudeau en matière de logement « manquent encore la cible », selon le FRAPRU
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Les nombreuses annonces faites au cours des dernières semaines par le gouvernement Trudeau en matière d’habitation ne sont pas optimales selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui réclame une allocation plus ciblée des sommes annoncées.

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Le premier ministre a augmenté de nouveaux fonds et de nouvelles initiatives dans ce domaine ces derniers jours, tandis que les investissements se chiffrent en milliards de dollars.

« D’une part, nous sommes ravis que le logement semble enfin figurer parmi les priorités du gouvernement Trudeau », explique la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme. Par contre, on a l’impression que M. Trudeau n’a pas encore compris l’ampleur du virage qui doit être fait dans ses investissements pour faire une différence dans cette crise du logement que vivent très durement les ménages locataires partout au Canada.

«C’est là que nous avons des attentes plus élevées à l’égard du budget du 16 avril puisque les annonces faites ces derniers jours manquent encore pour l’essentiel l’objectif, puisqu’on dilapide un peu les fonds publics sans les affecter clairement au logement. à but non lucratif, où nous pourrions faire une très grande différence pour garantir que nous augmentons l’offre de logements véritablement abordables », ajoute-t-elle.

Les annonces du gouvernement fédéral ont suscité l’ire des provinces, notamment du Québec, qui l’accusent d’empiéter sur leurs champs de compétence.

« Nous comprenons que le gouvernement Trudeau veuille envoyer un signal puisqu’il s’est engagé à […] aller plus loin dans la mise en œuvre et la reconnaissance du droit à un logement adéquat, ce qui est nécessaire, mais il faut être clair qu’on ne peut pas aller très loin en ignorant le dos des provinces », appuie le porte-parole.

«D’un autre côté, le gouvernement Legault, ici au Québec, doit aussi faire davantage pour mettre en œuvre ce droit au logement», ajoute-t-elle. Nous sommes actuellement confrontés à des revers majeurs. Nous protégeons mal les locataires contre les expulsions, en particulier les personnes âgées, nous n’agissons pas suffisamment contre les augmentations excessives des loyers et nous constatons que l’accessibilité financière se détériore extrêmement rapidement.»

L’organisme dont la priorité d’action est le logement social craint que les nouveaux programmes n’aient pas les effets escomptés en termes d’abordabilité comme ceux qui existent déjà.

«Le gouvernement fédéral a annoncé vouloir contribuer à accélérer la construction et à assouplir le cadre réglementaire», précise son porte-parole. Cela dit, le problème est qu’il existe déjà un large éventail de programmes […] et ils contribuent principalement à la construction de logements hors de prix.

« Nous ne sommes pas encore en train de définir une accessibilité financière qui permettra réellement aux locataires à revenus faibles et modestes de payer leur loyer sans consacrer 50 ou 80 % de leurs revenus au logement », poursuit-elle.

C’est notamment pourquoi Mme Laflamme espère que le budget du 16 avril apportera des précisions.

« Les milliards déjà prévus doivent vraiment être mieux ciblés », a-t-elle déclaré. Nous espérons qu’il y aura des mesures très claires en ce sens dans le budget du 16 avril, sinon nous raterons encore une fois l’objectif.»

Regardez l’interview complète dans la vidéo ci-dessus

 
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