De plus en plus de femmes congèlent leurs ovules en

De plus en plus de femmes congèlent leurs ovules en
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« J’ai fait congeler mes œufs il y a un an. Depuis, je ressens beaucoup moins de pression», confie Diana, 34 ans, qui n’a pas encore trouvé le partenaire idéal, mais qui rêve d’enfants. Fin 2022, en , les ovocytes de quelque 1900 femmes étaient conservés, sans raison médicale, selon l’Office fédéral de la santé publique. Ce chiffre a presque doublé en trois ans. A cela s’ajoutent 671 autres personnes qui ont fait ce choix parce qu’elles suivent un traitement susceptible de nuire à leur fertilité, rapporte le «Tages Anzeiger».

Jusqu’il y a quelques années, la clinique d’endocrinologie reproductive de l’hôpital universitaire de Zurich traitait une femme par mois. Aujourd’hui, il y a plusieurs femmes par semaine, surtout au début ou au milieu de la trentaine, qui viennent de rompre une relation à long terme, ou des célibataires endurcis qui ne trouvent pas la bonne personne.

La directrice, Brigitte Leeners, explique cette forte hausse de la demande de « congélation sociale » ou « congélation des œufs » par plusieurs facteurs. La méthode est connue, qui donne aux femmes le temps de planifier le bon moment. À cela s’ajoutent les progrès techniques et une prise de conscience de plus en plus répandue que la fertilité diminue fortement après 35 ans. Le spécialiste estime que l’âge optimal pour congeler les ovules se situe entre 32 et 34 ans. La loi autorise leur conservation pendant une durée maximale de dix ans. Sur le plan politique, des efforts sont faits pour prolonger cette durée.

De son côté, Diana a pu faire récolter au total seize ovules en deux séries de traitements, pour un total de 14’000 francs. Selon ses médecins, ses chances d’avoir un enfant sont d’environ 80 %. Elle dépense 400 francs par an pour le stockage au congélateur et devra débourser environ 3’000 francs pour qu’un ovule soit implanté dans l’utérus. Encore faut-il que cela fonctionne du premier coup.

En Suisse, certains employeurs paient à leurs salariés les frais de congélation de leurs ovules, comme c’est le cas de l’entreprise pharmaceutique Merck. Mais pour la Commission nationale d’éthique, cela donne implicitement le message que les femmes doivent donner la priorité à leur carrière et retarder la maternité.

Ils voient cela d’un mauvais oeil

Des chercheurs de l’Université de Zurich, qui étudient l’avenir de la procréation, ont interrogé plus de 5 000 personnes pour connaître leur avis sur la congélation sociale, ou la congélation préventive des ovules non fécondés sans raisons médicales. Environ 40% d’entre eux considèrent d’un œil critique le fait même qu’elle soit autorisée en Suisse. Les femmes sont en moyenne plus favorables à cette méthode que les hommes. Mais plus les personnes interrogées étaient âgées, plus elles étaient hostiles au « gel social ».

 
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