vous pouvez toujours faire vos courses avec des tickets restaurant

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Le timing est idéal. Alors que d’ici la fin du mois, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation, doit présenter le « nouveau » titre de restaurant qui doit être voté dans le cadre d’une loi présentée avant l’automne, une enquête révèle auprès des salariés ‘ attachement à pouvoir payer leurs courses alimentaires avec ces tickets. Et pas qu’un peu ! Cette étude, réalisée à la demande de la Commission nationale des titres restaurant (CNTR) – qui regroupe employeurs, salariés, restaurateurs et émetteurs – auprès des salariés indique que 96 % d’entre eux souhaiteraient cette mesure, votée en août 2022 et étendue à fin 2023, pour favoriser le pouvoir d’achat des Français, est pérennisé.

« Le chiffre parle de lui-même », reconnaît Patrick Bouderbala, président du CNTR, qui s’est opposé à cet élargissement des produits éligibles. Le retour sera difficile. » D’autant qu’une autre statistique renforce cet attachement. « Six salariés sur dix préparent leurs repas chez eux pour déjeuner sur leur lieu de travail », explique Thomas Genty, de ViaVoice, l’institut qui a réalisé l’enquête. En province, ils sont même deux sur trois. Il y a sûrement un effet inflationniste. »

Par ailleurs, 75 % des salariés bénéficiant de titres restaurant avouent avoir modifié leurs habitudes de déjeuner depuis 2019. 45 % indiquent cuisiner davantage leur déjeuner, tandis que la pause est plus courte, entre trente minutes et une heure. .

Pas plus de 25 euros par jour autorisé pour un salarié

Cette étude permet de dessiner à quoi ressemblera la future loi souhaitée par Olivia Grégoire. “Puisqu’on ne peut pas inverser cet élargissement, il faut le contenir”, argumente Patrick Bouderbala. Il doit y avoir une double limite à l’utilisation des titres-restaurant. »

Actuellement, un salarié ne peut pas dépenser plus de 25 euros par jour en titres restaurant. L’idée serait de réserver ce plafond de paiement aux restaurateurs et autres boulangeries et traiteurs. Mais pour abaisser le plafond journalier de la grande distribution. Il faut dire que depuis 2022, la part des titres-restaurant utilisée dans les rayons a augmenté. “+7”, assure le CNTR. Aujourd’hui, sa part de marché dépasse les 30 %. »

Un double plafond qui n’est pas exclu, pour l’instant, par le ministère de l’Économie. Mais ce qui paraît compliqué sur le plan juridique. « Il existe un risque de rupture de l’égalité devant la loi », souligne-t-on. Par ailleurs, en ce qui concerne l’usage qui est fait des titres, qu’est-ce qui justifierait cette différence ? »

En tout cas, à Bercy, on espère que cette réforme, qui vise à dépoussiérer le titre restaurant en l’adaptant aux usages, soit la moins complexe possible. Elle doit surtout rester un élément de pouvoir d’achat. Difficile donc d’imaginer que le plafond descende en dessous de 25 euros. « Cela serait très mal accueilli par les salariés », prédit Bercy.

47 millions d’euros non dépensés en 2022

Si l’étude montre que la dématérialisation a été largement acceptée – 86% la jugent pratique –, elle révèle aussi qu’elle n’a pas remis en cause les dons de titres-restaurant. Mais le CNTR souhaite aller plus loin. «Nous proposons qu’un pourcentage des titres qui ne sont pas utilisés au bout d’un certain temps soit orienté vers les associations alimentaires», indique Patrick Bouderbala.

Selon la CNTR, en 2022, 47 millions d’euros de titres restaurants, soit 1,3% du montant total, n’ont pas été dépensés, dont 43 millions d’euros de titres papier parfois perdus. Un montant qui devrait diminuer avec la dématérialisation.

Une idée, encore en « réflexion » même si à Bercy on reconnaît préférer un don volontaire plutôt qu’un système automatique. “Il y a un sujet sur les comptes dormants”, reconnaît le ministère. Par exemple, que fait-on des titres en cas de décès d’un salarié ? « . L’idée serait plutôt de systématiser la possibilité de faire un don à des associations alimentaires. « Certains émetteurs ont signé des partenariats avec des associations », indique un conseiller.

Si une réunion entre représentants des salariés et des employeurs est prévue la semaine prochaine, une ultime réunion est organisée le 18 avril entre le ministre et l’ensemble des parties prenantes. « Le gros bémol reste les commissions qui sont prises par les émetteurs », insiste un acteur.

Malgré la dématérialisation, ils continuent de croître. Si aucune mesure contraignante n’est décidée, certains ne soutiendront pas cette loi. Le secteur n’est toujours pas assaini. La charte proposée par Bercy doit être à la hauteur.»

 
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