McDowell fait irruption dans le paysage littéraire français en 2022 avec les six tomes de « Blackwater », devenu en quelques mois une saga culte qui a permis de redécouvrir cet auteur (1950-1999) trop tôt disparu…
La diffusion totale des six volumes de « Blackwater » a dépassé le million d’exemplaires, comme en témoignent les couvertures, toutes deux gaufrées et dorées à chaud, signées Pedro Oyarbide.
Cherchez l’héroïne
« Les Aiguilles d’or », « Calliope » et désormais « Katie » sont présentés avec la même esthétique séduisante. Ils reflètent un imaginaire tout aussi fertile qui alterne entre des passages terriblement macabres (on ne vous épargne rien en matière de meurtres sanglants), un humour décalé et l’immense naïveté, terriblement bleue, de Philo Drax.
C’est l’héroïne du roman, enfin c’est celle qu’elle est censée être, une jeune femme de Nouvelle-Égypte, un petit village du New Jersey dans une Amérique où les inégalités sociales entre riches (très riches) et pauvres (très pauvres) explosent.
Si gentille, si naïve, cette Philo, toujours prête à se sacrifier et à pardonner, qu’elle en devient vite agaçante… On finit par lui préférer Katie, la méchante, la cruelle, qui a reçu les dons de voyance et d’humour, ainsi qu’un un solide art du marteau qui lui permet d’écourter bien des débats.
Entre le New Jersey, New York et Boston, la furieuse Katie et le tendre Philo s’affrontent, et le lecteur, séduit par la cruauté drôle de la première, n’est vraiment plus sûr de souhaiter le triomphe du bien. En tout cas, il s’amuse !
“Katie”, published by Monsieur Toussaint Louverture. €12.90.
