Cinq artistes de la Côte-Nord au Salon du livre des Premières Nations

Cinq artistes de la Côte-Nord au Salon du livre des Premières Nations
Cinq artistes de la Côte-Nord au Salon du livre des Premières Nations

Une trentaine d’artistes autochtones seront présents cette semaine au Salon du livre des Premières Nations, dont cinq de la Côte-Nord.

La 13e édition du Salon aura lieu à la Maison de la littérature, au Centre Morrin et à la salle Multi de Méduse, à Québec, du 14 au 17 novembre.

Pour Kananish Mckenzie, un artiste innu de Matimekush-Lac John, ce sera l’occasion d’une première visite au Salon. À seulement 21 ans, elle espère inspirer les jeunes à s’impliquer dans des causes qui leur tiennent à cœur.

«[Il faut]inviter les jeunes à s’impliquer dans la protection du territoire. C’est vraiment important, que ce soit par écrit ou par mobilisation », dit-elle.

Kananish est l’un des porte-parole du Réseau jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador. Elle présentera au Salon la collection La jeunesse autochtone du Québec, dans lequel elle a écrit un chapitre intitulé Le territoire, une identité.

« Je parle beaucoup de mon parcours, depuis que je suis jeune. D’avoir vécu dans le nord jusqu’à mon déménagement [à Québec]ici en ville. »

Elle animera vendredi un panel sur l’engagement des jeunes autochtones, aux côtés de Karine Awashish et Sabryna Godbout, qui ont également participé à la collecte.

Écrire après la politique

L’ancien patron de Pessamit, Raphaël Picard, présentera son troisième roman, intitulé Nutshimit : Vers Uinipekuet et la perte.

Il participera également à une discussion avec l’ancien chef de Wendake, Konrad Sioui, sur l’écriture après la politique.

« Mon livre n’est finalement pas politique, partage Raphaël Picard. « J’ai un message culturel, historique et anthropologique à transmettre. »

Il estime cependant que son parcours politique a eu une influence sur ces écrits qui abordent tous l’occupation du territoire.

«Nous avions fait beaucoup de revendications territoriales au niveau judiciaire», rappelle M. Picard. « Je me suis quand même bien inspiré de ce que j’ai fait en politique, mais pas en termes de scénarios. [C’est] la motivation qui est venue de là. »

L’histoire d’un carcajou

De son côté, Katia Bacon, également de Pessamit, lira un extrait de son tout premier roman au Cabaret littéraire Kwahiatonhk ! Samedi.

Le livre, avec le titre provisoire de Kuakuatsheuou carcajou en innu, racontera l’histoire du grand-père de Katia, explorant son lien avec cet animal méconnu.

« En fait, le carcajou n’est pas aimé », explique-t-elle. «Je pense que c’est injuste que je ne l’aime pas, car tout ce que Wolverine veut, c’est vivre sa vie. Je pense que cela décrit bien mon grand-père. »

L’auteur estime que la Foire du livre des Premières Nations est un lieu qui peut donner de l’espoir aux auteurs autochtones de tous âges.

“Je me souviens que quand j’étais plus jeune, je voulais secrètement être célèbre et faire quelque chose de très spécial dans la vie”, raconte Katia Bacon. « Mais vous savez, cela ne pouvait pas se faire en tant qu’Innu dans une communauté. Le simple fait d’écrire un livre était quelque chose que vous ne pouviez pas imaginer. On pouvait en rêver, mais c’était quand même un rêve. […] Je veux que le monde se souvienne que cela peut être fait. »

Carole Labarre et Alexis Vollant, tous deux de Pessamit, seront également de passage au Salon du livre des Premières Nations.

Carole Labarre participera au spectacle de lancement officiel Kwaweyih/Ensemblejeudi, accompagné d’autres grandes figures féminines de la littérature indigène. Alexis Vollant participera pour sa part vendredi au premier rendez-vous littéraire Indigiqueer du Salon, avec d’autres artistes invités.

 
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