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A l’aube, les gendarmes de la Section de recherches de Poitiers et Angoulême ont interpellé deux femmes, une mère et sa fille, rue de la Tourgarnier à Angoulême. L’opération a été menée très rapidement et n’a suscité que très peu d’inquiétude dans le quartier. La mère a une soixantaine d’années et sa fille une vingtaine d’années.
« Dossier très compliqué »
Un “dossier sensible, très compliqué”, affirme une Source proche de l’enquête que les militaires, qui agissent dans le cadre d’une enquête menée par la juge Marion Aupied, espèrent voir résolu pendant les 48 heures de garde à vue. .
Le 9 septembre, le corps inerte de cette femme de 66 ans a été retrouvé au pied de son canapé, dans une mare de sang dans sa maison du hameau de Glane, à Pranzac. C’est l’un de ses frères, agriculteur de la ferme voisine, qui a fait cette macabre découverte. Depuis, policiers, magistrats et avocats constatent un black-out total. Mais selon nos informations, c’est le plus âgé des deux suspects qui serait à l’origine du meurtre. Plus précisément, des coups de couteau qui ont causé la mort de Bernadette Bessout.
Ce sont notamment des traces ADN qui ont permis de retracer cette mise en examen. Actuellement en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie d’Angoulême, cette femme, aide à domicile, était salariée d’une structure et travaillait chez les parents de Bernadette Bessout. Nonagénaires qui habitent juste en face de la maison du défunt. Bernardette Bessout aurait reproché à cette femme de prendre trop de place auprès de ses parents. Et la relation entre l’accusé et la victime se serait dégradée… jusqu’à l’homicide. Sa fille, étudiante qui se trouvait très souvent avec sa mère, est également en garde à vue, à la gendarmerie de La Rochefoucauld.
Bernadette Bessout, née Pichon, vivait dans ce pavillon qu’elle avait construit il y a un peu plus de dix ans avec son mari, décédé peu après leur installation. Bernadette habitait juste en face de la maison de ses parents, dont elle s’occupait et voyait presque tous les jours. Tout près de cette maison se trouve également le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (Gaec) de ses deux frères agriculteurs, Jean-Paul et Rémi Pichon. Au sein de ce Gaec, Bernadette Bessout était responsable de la comptabilité et effectuait des tâches de secrétariat. Elle avait auparavant travaillé à Bordeaux ainsi qu’au sein de la société d’électricité Omnium à Angoulême.
La police a 48 heures pour interroger ces deux femmes. Qui pourrait être déféré devant le juge d’instruction mercredi matin.