à Gaza, la « pause » humanitaire accordée par Israël n’a eu aucun effet, déplore l’OMS

à Gaza, la « pause » humanitaire accordée par Israël n’a eu aucun effet, déplore l’OMS
à Gaza, la « pause » humanitaire accordée par Israël n’a eu aucun effet, déplore l’OMS
FABRICE COFFRINI / AFP Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens occupés, Richard Peeperkorn, photographié le 27 mai 2024.

FABRICE COFFRINI / AFP

Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens occupés, Richard Peeperkorn, photographié le 27 mai 2024.

INTERNATIONAL – Sérieusement inefficace. Dimanche dernier, l’armée israélienne a annoncé un « pause quotidienne de 9h à 18h » dans ses opérations dans le sud de la bande de Gaza pour permettre l’entrée de davantage d’aide humanitaire sur le territoire palestinien. Cinq jours plus tard, l’OMS dressait un bilan inquiétant de cette opération.

« Nous n’avons constaté aucun impact sur l’arrivée de l’aide humanitaire depuis cette annonce, je dirais unilatérale, de cette pause technique »a déclaré ce vendredi 21 juin le docteur Richard Peeperkorn, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les territoires palestiniens occupés.

L’armée israélienne a indiqué dimanche que cette pause aurait lieu « tous les jours et jusqu’à nouvel ordre » sur un tronçon routier d’une dizaine de kilomètres allant du point de passage israélien de Kerem Shalom, à l’extrémité sud de la bande de Gaza, jusqu’à l’hôpital européen de Rafah, plus au nord.

L’entrée de l’aide humanitaire était minime », estime également Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des situations d’urgence (OCHA). La situation humanitaire et sanitaire est catastrophique dans tout l’étroit territoire palestinien. La collecte de l’aide humanitaire à Kerem Shalom est dangereuse, selon le porte-parole, mais le carburant a pu arriver en quantités limitées, indispensable pour produire de l’électricité.

Médecins sans frontières sur le point d’arrêter ses activités

De son côté, Médecins Sans Frontières prévient que « sans un réapprovisionnement significatif en matériel médical dans les prochains jours »l’ONG devra peut-être « arrêter ou réduire considérablement » ses activités médicales à Gaza, selon un communiqué de presse.

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« Nous avons des patients souffrant de brûlures graves, de fractures ouvertes, et nous n’avons même pas assez d’analgésiques pour soulager leurs souffrances »explique Guillemette Thomas, coordinatrice médicale MSF dans les territoires palestiniens.

« Dans les hôpitaux Nasser et Al Aqsa, nos équipes ont dû réduire la fréquence des changements de pansements pour les patients gravement brûlés en raison du manque de serviettes stériles, ce qui pourrait entraîner davantage d’infections des plaies. »» a-t-elle ajouté, décrivant également l’augmentation des cas de gale, due au manque d’hygiène.

MSF opère avec 400 collaborateurs palestiniens locaux et entre 20 et 30 collaborateurs internationaux dans la bande de Gaza. Seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza sont partiellement opérationnels selon l’OMS.

37 tonnes de matériel médical bloquées à la frontière

Médecins sans frontières et l’ONU appellent à la réouverture du point de passage de Rafah à l’aide humanitaire. « Nous disposons de six camions, remplis de 37 tonnes de fournitures » le personnel médical qui attend depuis le 14 juin du côté égyptien du point de passage de Kerem Shalom, s’indigne Guillemette Thomas

L’OMS appelle également à des évacuations sanitaires. Un autre “ alternative ” pour les évacuations sanitaires ce serait le point de passage de Kerem Shalom, vers l’international ou autre, et ce serait « le plus logique »vers Jérusalem ou la Cisjordanie occupée, a expliqué le Dr Peeperkorn.

Environ 4 900 patients ont été évacués de Gaza pour des raisons médicales, liées à la guerre ou pour maladies chroniques depuis le 7 octobre, et l’OMS estime actuellement qu’au moins 10 000 autres doivent être évacués. Mais aucun patient n’a pu être évacué depuis la fermeture du point de passage de Rafah, le 7 mai, précise l’OMS.

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