plus de 100 000 participants au Mexique, un ministre limogé au Costa Rica

La marche des fiertés LGBT+ à Mexico a rassemblé samedi plus de 100 000 personnes venues réclamer l’égalité des droits, comme d’autres manifestants envisagent de le faire dimanche, plus au sud ; au Costa Rica, où le ministre de la Culture a été licencié pour avoir soutenu l’initiative.

Les principales artères de la capitale mexicaine ont été colorées de drapeaux arc-en-ciel sur plusieurs kilomètres jusqu’à la grande place Zocalo, dans une ambiance festive.

« Assez de discrimination ! », « Fini les crimes de haine ! », « Liberté sexuelle ! », ont chanté jusqu’à la nuit les participants, plus de 100 000 selon les organisateurs et la police.

“Je marche pour que demain nous n’ayons plus à nous cacher (…) pour que les enfants ne soient plus victimes de harcèlement comme j’en ai subi”, a déclaré à l’AFP Roberto Arellano, 28 ans.

« Nous ne sommes pas des criminels », a-t-il ajouté.

Aux cris de « Justice ! », des manifestants regroupés sous le nom de Bloc Dissident ont défilé avec un cercueil blanc symbolisant les personnes LGBT+ tuées à travers le Mexique.

Le portail d’information Letra S estime que 231 membres de la communauté LGBT+, principalement transgenres, y ont été assassinés entre 2001 et 2023.

A l’instar du défilé de Mexico, une marche des fiertés doit avoir lieu dimanche à San José, la capitale du Costa Rica, et se déroulera sur la place de la Démocratie, en face du Parlement.

La manifestation prévue a provoqué la chute de la ministre de la Culture et de la Jeunesse, Nayuribe Guadamuz, qui a été limogée samedi par le président Rodrigo Chaves pour avoir accordé une reconnaissance officielle à l’initiative, sous la forme d’une déclaration d’intérêt culturel.

Une décision prise « sans l’autorisation du président » qui « n’en avait pas connaissance », et qui a été annulée samedi, selon un communiqué du gouvernement.

Selon la même source, la manifestation n’a pas reçu l’autorisation des autorités, ce que ses organisateurs ont démenti en maintenant la marche.

« Les formalités ont été accomplies comme pour toute autre activité », a déclaré Geovanny Delgado, porte-parole de la Marche pour la Diversité, qualifiant la décision de M. Chaves d’acte « populiste » et « illégal ».

Ailleurs en Amérique centrale, au Guatemala, la Cour constitutionnelle a refusé vendredi d’interdire la marche des fiertés organisée samedi dans la capitale, rejetant une requête d’un avocat conservateur, mais a ordonné au gouvernement d’assurer la « protection » des « valeurs » et de la « morale ».

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