C’était une des possibilités. Les dirigeants de l’Union européenne ont conclu lundi des discussions visant à déterminer la répartition des postes clés de l’UE sans accord. Un renouvellement prévu après chaque élection européenne. C’est donc lors du sommet prévu la semaine prochaine, les 27 et 28 juin, que la décision devrait être prise.
Un consensus existe cependant autour d’un trio : un second mandat pour l’actuelle présidente de la Commission, Ursula von der Leyen (des conservateurs allemands), la chef de la diplomatie de la Première ministre libérale estonienne, Kaja Kallas, et la présidence du Conseil de l’ancien chef du gouvernement socialiste portugais, Antonio Costa.
La droite veut encore plus de postes
Même si le trio n’a pas d’alternative, les dirigeants du Parti populaire européen (PPE, droite) ont eu les yeux plus gros que le ventre : le Premier ministre croate (depuis 2016), Andrej Plenkovic, a exigé lors du dîner que l’on divise la présidence. du Conseil en deux temps avec la première moitié du mandat au centre gauche (groupe S&D) et la seconde à droite. Cette dernière s’estime comme la grande gagnante des dernières européennes. Elle passe de 178 à 190 sièges tandis que les sociaux-démocrates tombent à 136 élus et les libéraux de Renew à 80. Une telle demande remet en cause la future alliance qui se dessine pour le mandat entre PPE, S&D et Renew (406 places sur 720). D’autant que la maltaise PPE Roberta Metsola est la grande favorite pour reprendre le perchoir de l’hémicycle européen en juillet.
Une initiative qui permet aux dirigeants d’extrême droite au Conseil, le Hongrois Viktor Orban et l’Italienne Giorgia Meloni, d’être moins marginalisés en tentant d’influencer les grands objectifs du mandat que doit également fixer le Conseil. D’autant que les Européens ont également renforcé leur camp avec environ 160 sièges répartis en plusieurs groupes.
