L’affaiblissement de l’ANC pourrait profiter au Maroc sur la question du Sahara

L’affaiblissement de l’ANC pourrait profiter au Maroc sur la question du Sahara
L’affaiblissement de l’ANC pourrait profiter au Maroc sur la question du Sahara

La victoire malheureuse de l’ANC aux élections législatives du 29 mai en Afrique du Sud pourrait-elle servir d'”opportunité pour le Maroc au Sahara occidental”, s’interroge le quotidien Le Monde ? “L’affaiblissement du Congrès national africain (ANC)”, qui a recueilli 40,21% des voix, perdant ainsi la majorité absolue, serait “une bonne nouvelle pour le Maroc”, estime le journal français.

Mais la réalité des chiffres offre à l’ANC de Cyril Ramaphosa toutes les chances de diriger le pays au moins pour les cinq prochaines années. Le parti a le choix de partager le pouvoir avec d’autres partis, comme l’Alliance démocratique centriste et libérale, arrivée deuxième avec 21,79% des suffrages exprimés, ou le parti fondé par l’ex-président Jacob Zuma, ancien membre de l’ANC, qui a obtenu 14,61% des voix, ou les radicaux de gauche des Combattants de la liberté économique (EFF), de Julius Malema, ayant glané 9,48% des voix.

Avec une coalition réunissant par exemple l’ANC, le MK et l’EFF, « la position de l’Afrique du Sud sur la question du Sahara occidental ne bougerait pas d’un iota. L’ANC et l’EFF ont déclaré dans leurs programmes électoraux qu’ils soutenaient la tenue d’un référendum. Quant au député (uMkhonto weSizwe), même s’il n’y a pas explicitement fait allusion dans son manifeste, Jacob Zuma s’est toujours déclaré favorable au droit à l’autodétermination”, affirme l’analyste dans des déclarations au Monde. Le Sud-Africain François Conradie, du cabinet britannique Oxford Economics.

Pour rappel, Jacob Zuma avait fait preuve d’une certaine « compréhension » de la position du Maroc sur la question du Sahara, à l’issue de sa rencontre avec le roi Mohammed VI, tenue le 29 novembre 2017 à Abidjan, en marge du sommet Union africaine-Union européenne. . Une rencontre dénoncée par l’ANC. « Le Maroc est une nation africaine et nous devons entretenir des relations avec eux. Nous n’avons jamais eu de problèmes avec eux. Ils ont été les premiers à rompre leurs relations diplomatiques en réponse à la reconnaissance de la RASD par l’Afrique du Sud en 2004, a-t-il expliqué à son ancien parti.

Mais depuis lors, Zuma a été démis de la présidence, contraint de passer quelques mois en prison pour corruption et actuellement inéligible, sur ordre de la Cour constitutionnelle. La fin de sa disgrâce serait sa principale priorité dans les négociations avec l’ANC de son grand adversaire, Cyril Ramaphosa.

Le Polisario n’a pas encore commenté les résultats des élections législatives du 29 mai en Afrique du Sud.

 
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