Tanja Groen avait 18 ans lorsqu’elle a disparu dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1993 après une fête lors de la semaine d’initiation de l’association étudiante Circonflex à Maastricht. Elle s’était dirigée vers sa chambre à Gronsveld.
Une vingtaine de traces ADN inconnues
Depuis, sa disparition reste inexpliquée, mais cela pourrait peut-être changer. Actuellement, des traces d’ADN encore inconnues collectées au domicile et dans la camionnette de Marc Dutroux sont analysées à l’Institut médico-légal des Pays-Bas (NFI) pour comparaison avec l’ADN de Tanja Groen.
Le tueur en série belge Marc Dutroux a été reconnu coupable de l’enlèvement et du meurtre de quatre très jeunes filles – Julie Lejeune, Mélissa Russo, An Marchal et Eefje Lambrecks – mais plus d’une vingtaine de traces ADN inconnues ont été retrouvées dans ses maisons et ses véhicules du tueur, certaines féminines et d’autres mixtes. Des milliers de cheveux ont également été retrouvés.
Il y a deux ans, les Pays-Bas ont demandé à la justice wallonne d’ouvrir une enquête pour comparer les traces ADN retrouvées avec celles de leur ressortissante Tanja Groen. Une marche silencieuse en hommage à l’étudiant a eu lieu le 31 août 2021.
Risque « très élevé » de récidive
” Les traces ADN ont été transférées pour inventaire. Après l’état des lieux, il faudra déterminer quelles investigations sont encore possibles. Et tout cela prend du temps. Il n’est actuellement pas possible de dire quand le processus sera terminé. Et toute enquête plus approfondie prendra également du temps », a prévenu le porte-parole du ministère néerlandais de la Justice, cité par le journal néerlandais De Limburger.
Condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité, Marc Dutroux purge sa peine à la prison de Nivelles en Belgique sous un régime d’isolement strict depuis 1996. Ces demandes de libération conditionnelle – la première datant de 2011 – ont toujours été rejetées. En 2020, les experts psychiatres qui ont examiné le détenu avaient alerté sur un risque « très élevé » de récidive.
