La Chine attaque les familles de militants, selon une étude

La Chine attaque les familles de militants, selon une étude
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Les enfants de défenseurs des droits humains en Chine subissent des pressions en raison du militantisme de leurs parents, dans un contexte de répression exercée par les autorités contre la société civile, selon une étude publiée lundi.

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Le Parti communiste chinois (PCC) se méfie de toute menace potentielle à son pouvoir absolu et réprime d’une main de fer tout activisme politique.

Un nouveau rapport publié par Chinese Human Rights Defenders (CHRD), un groupe d’ONG étrangères et chinoises, fait état d’un certain nombre de « punitions collectives » infligées aux familles de ces militants.

« Bien que ce rapport se concentre sur l’année 2023, les autorités chinoises utilisent ces tactiques depuis des décennies, infligeant des dommages importants en toute impunité », selon l’étude.

« Par la suite, demander réparation conduit souvent à encore plus de harcèlement policier, de brutalité et de poursuites judiciaires sans fondement », ajoute CHRD.

L’étude dit s’appuyer sur les témoignages d’une dizaine de victimes.

Elle affirme que les autorités ciblent les enfants des militants des droits humains, notamment en leur imposant des interdictions de quitter le territoire chinois ou en les détenant dans des services psychiatriques ou des orphelinats.

L’AFP n’est pas en mesure de confirmer ces allégations.

L’étude cite notamment le cas de He Fangmei, une mère de famille qui a manifesté publiquement à Pékin contre les vaccins défectueux, un problème récurrent en Chine.

Selon le rapport, elle a vu ses jeunes enfants placés dans un hôpital psychiatrique après sa détention et celle de son mari.

La famille de Wang Quanzhang, avocat et défenseur des droits humains libéré en 2020 après plus de quatre ans derrière les barreaux, a également été victime de harcèlement, selon l’étude.

Son jeune fils a ainsi été privé d’école sous la pression des autorités.

Selon le rapport, la police s’est présentée le mois dernier à l’école que le garçon fréquentait depuis seulement 10 jours et « il a de nouveau été forcé de quitter l’école ! » » a déploré sa mère Li Wenzu, également militante et citée dans l’étude.

La Chine est régulièrement accusée de ne pas respecter les droits humains et politiques dans certaines régions comme le Xinjiang (nord-ouest), le Tibet (sud-ouest) et le territoire semi-autonome de Hong Kong (sud).

Elle critique ces accusations, destinées selon elle à contenir son développement économique.

 
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