Les artistes québécois francophones ne représentent que 5 % des écoutes de musique en streaming (streaming) au Québec, selon le dernier bulletin de l’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Or, l’écoute du streaming a augmenté de 16 % au Québec en 2023 par rapport à 2022, selon leISQ.
Cette augmentation de l’écoute continue ne profite pas aux interprètes du Québec, selon ce rapport.
La part de l’écoute des artistes québécois sur les services de streaming musical a légèrement diminué entre 2022 et 2023, ce qui signifie que l’écoute de la musique anglophone augmente plus rapidement que l’écoute de la musique québécoise.
Selon le rapport, seulement deux artistes québécois figurent sur la liste des 20 interprètes les plus écoutés sur les plateformes de musique en streaming au Québec : Les Cowboys fringants et Charlotte Cardin.
Seulement deux morceaux, un pour chacun de ces artistes, figurent parmi les 50 morceaux les plus écoutés au Québec sur ces services.
Aucun autre titre d’un artiste québécois ou francophone ne figure dans cette liste.
Le défi de la découvrabilité
La population québécoise est vraiment incitée à ne pas consommer de contenu local et elle est de moins en moins exposée à sa propre musique
note Ariane Charbonneau, directrice générale de la Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec et des artistes entrepreneurs (SPACQ).
Pour elle, l’enjeu déterminant demeure celui de la découvrabilité des artistes québécois sur ces plateformes de diffusion de musique en streaming, comme Spotify, Pomme MusiqueAmazon Music ou YouTube Music.
L’algorithme de Spotify et celui des autres plateformes de streaming privilégient les contenus anglophones, selon la SPACQ.
Photo : Reuters/Christian Hartmann
ans, par exemple l’accessibilité des home studios ou des logiciels de création musicale, les artistes ont encore aujourd’hui du mal à toucher leur public », « texte » : « Malgré la démocratisation des outils depuis 15 ans, par exemple l’accessibilité des home studios ou la création musicale logiciel, les artistes ont encore aujourd’hui du mal à atteindre leur public”}}”>Malgré la démocratisation des outils depuis 15 ans, par exemple l’accessibilité des home studios ou des logiciels de création musicale, les artistes peinent encore aujourd’hui à toucher leur public.
elle explique.
Ariane Charbonneau déplore par exemple le manque de playlists de musique francophone et l’omniprésence de playlists basées sur l’algorithme mis en place par les entreprises propriétaires de ces plateformes.
L’industrie musicale est à la merci des algorithmes anglophones et internationaux.
Spotify, commanditaire des Francos de Montréal
Pour sa 35e année, les Francos de Montréal s’associent officiellement à Spotify pour promouvoir les artistes québécois, avec une nouvelle scène dédiée.
Le directeur de la programmation des Francos de Montréal, Maurin Auxéméry, estime que l’alliance du festival avec Spotify contribuera à favoriser la découvrabilité des artistes québécois.
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Le directeur de la programmation des Francos de Montréal, Maurin Auxéméry (Photo d’archive)
Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Cloutier
Ces dernières années, je trouve que Spotify a fait un travail incroyable de découverte et de soutien à la scène francophone locale. Ils ont [listes d’écoute] qui sont dévoués, c’est une véritable stratégie pour eux de soutenir la scène francophone en Amérique du Nord
il explique.
Le gouvernement du Québec entend également légiférer pour obliger les plateformes de streaming à garantir un accès facile aux contenus francophones.
Avec les informations d’Audrey Neveu