Les célèbres Charentaises débarquent aux Etats-Unis, au Museum of Modern Art de New York

Les célèbres Charentaises débarquent aux Etats-Unis, au Museum of Modern Art de New York
Les célèbres Charentaises débarquent aux Etats-Unis, au Museum of Modern Art de New York

Dernier fabricant des iconiques babouches en feutre en Charente, la Maison Rondinaud aura les honneurs de la boutique de l’institution new-yorkaise.

Les célèbres Charentaises vendues dans le temple de l’art moderne, au MoMA (Museum of Modern Art) de New York. Vous ne rêvez pas, les célèbres babouches charentaises, à l’image autrefois surannée, auront (encore) les honneurs de la boutique de l’institution new-yorkaise. “Nous avons reçu une commande de plus de 1 200 paires, qui partira ce mois-ci par bateau vers les Etats-Unis, pour une vente en septembre-octobre”rapporte Olivier Rondinaud, directeur de l’entreprise du même nom et dernier fabricant de charentaises basé en Charente, qui produit entre 120 000 et 130 000 paires chaque année.

Encore une fois, parce que le MoMA avait déjà contacté son entreprise l’année dernière, pour une commande de quelques centaines de paires. “Ça a bien fonctionné, car en trois semaines le musée a été cambriolé”», se félicite Olivier Rondinaud, arrière-petit-fils des fondateurs de la maison fondée en 1907, qui ne parvient pas vraiment à expliquer pourquoi le MoMA s’est intéressé aux iconiques chaussons en feutre. Il voit peut-être l’effet des projecteurs sur son entreprise l’année dernière lors de la « Grande exposition du made in France » organisée à l’Élysée. « Le MoMA s’intéresse à l’artisanat français, et puis on travaille avec des couleurs flashy, ça a dû les plaire »pensa-t-il à voix haute.

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Créé au 17ème siècle

Sur la boutique en ligne du MoMA, le musée met en avant le caractère historique des Charentaises, nées au XVIIe siècle à l’époque du roi Louis XIV. « Leur conception est restée relativement inchangée après des siècles »souligne le texte d’accompagnement des chaussons vendus l’année dernière, couleur bleu roi avec galon rouge. « Cette année, le MoMA a commandé à nouveau ce modèle, et en a également commandé un autre, de couleur jaune vif avec une tresse violette. », explique Olivier Rondinaud. Des chaussons, symboles du patrimoine français, vendus par le MoMA dans son magasin physique et sa boutique en ligne pour environ 80 dollars (environ 74 euros). En France, ils sont disponibles dans le commerce entre 50 et 60 euros.

Une véritable fierté pour cette maison créée il y a plus d’un siècle, ressuscitée en 2020 par Olivier Rondinaud et un autre ancien cadre de La Manufacture Charentaise, pour conserver ce savoir-faire dans le département. Entreprise issue de la fusion en 2018 de Rondinaud avec trois autres PME du secteur, mais finalement liquidée fin 2019. La confiance d’une institution comme le MoMA illustre aussi le retour en grâce de la Charentaise, qui « a connu un grand essor en France ces dernières années »confirme Olivier Rondinaud. « Il est devenu bohème, et un objet de mode du quotidien », il croit. Tout en profitant pleinement de l’appétit des Français pour l’artisanat français et “fabriqué en France”. Ce que semblent également raffoler nos cousins ​​américains.

 
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