« Activité physique » rime avec « bien-être » à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille

« Activité physique » rime avec « bien-être » à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille
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9 heures, dans le service de chirurgie pulmonaire de l’hôpital Saint-Joseph de Marseille. Les médecins, au milieu de leur tournée, croisent le personnel soignant. Une matinée calme. Ordinaire. Dans le couloir, un monsieur accompagné de son épouse marche lentement, histoire de se dégourdir les jambes. A quelques mètres de là, dans une pièce aménagée en salle de sport, Nancy, 44 ans, pédale sur son vélo.

Elle a subi une opération aux poumons il y a deux jours. Un cancer diagnostiquémanière inattendue“pendant qu’elle passait un examen de suivi”pour une pathologie chronique« dont elle souffre. Un mois après l’examen, elle était déjà en salle d’opération pour se faire retirer un.”segment pulmonaire« .

Si aujourd’hui, Nancy se rétablit »doucement“et ressent”BIEN», c’est qu’elle a intégré le système de rééducation amélioré, spécialement créé dans le service de chirurgie thoracique.

L’accompagnement commence avant l’opération, indique le docteur Ilies Bouabdallah, chef du service de chirurgie thoracique de l’établissement. Les patients viennent à l’hôpital pour une journée avec un programme précis. Ils rencontrent un coach sportif, une diététicienne, un psychologue, un tabacologue afin d’arriver dans les meilleures conditions au bloc opératoire. Après l’intervention, ils sont encouragés à marcher.

Dès le lever du lit, la pratique du sport s’inscrit dans le paysage hospitalier. Pour cela, un itinéraire adapté a été mis en place dans le service. Elle est matérialisée par des panneaux indiquant le nombre de mètres parcourus et des panneaux installés un peu partout dans les couloirs. Ces supports proposent des exercices pour travailler différentes parties du corps mais surtout la respiration. Pour ceux qui le souhaitent, en coordination avec le kinésithérapeute du service, ils pourront pratiquer une activité dans la salle de sport où le tapis roulant côtoie les paniers de basket et autres sacs de boxe. “On ne recherche pas la performance mais le bien-être, poursuit le chirurgien. On peut même leur proposer une pause dans le fauteuil de relaxation, de suivre un cours de sophrologie ou de porter un masque de réalité virtuelle leur permettant de s’évader.

Durée de séjour plus courte

Si l’hôpital est devenu une référence pour de nombreux médecins nationaux et internationaux pour tester le parcours imaginé par Ilies Bouabdallah, ce dernier met surtout en avant la réduction de la durée de séjour. “De sept jours, on est passé à trois jours.« L’autre valeur ajoutée est que les patients retrouvent très rapidement une respiration normale et une autonomie. »L’hôpital est une zone dangereuse pour les patients, plus tôt ils rentrent chez eux, mieux ils se portent.

Nancy a hâte de sortir. La bonne nouvelle est qu’elle n’a peut-être pas besoin de chimiothérapie. “C’est tout l’intérêt du dépistage personnalisé que nous réclamons. Il permet de diagnostiquer le cancer du poumon à un stade précoce, de le traiter uniquement par chirurgie et de ramener les patients à la vraie vie», conclut le Dr Bouabdallah.

 
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