l’essentiel
Techniques, styles et supports se réunissent pour évoquer « Au-delà des apparences » les forces et fragilités que la nature nous présente.
Les Amis de Saint-Michel sont loin de se reposer sur leurs lauriers. Si leur saison précédente leur a apporté un beau succès, ils ont néanmoins démarré la nouvelle plus tôt pour pouvoir présenter six affiches supplémentaires aux nombreux visiteurs qui leur sont désormais fidèles. Ils ont inauguré mi-avril l’Espace Saint-Michel pour une exposition orientaliste qui a attiré les foules.
Le deuxième opus rassemble le travail de femmes qui créent et apportent leur regard sur la thématique « Au-delà des apparences », à découvrir jusqu’à début juin. Ces quatre artistes étaient autour de la présidente, Marie-Claude Montané-Séailles, pour l’ouverture de cette rencontre collective dont l’Espace Saint-Michel détient le secret. Les lieux mélangent encore avec bonheur des univers très différents mais qui cohabitent harmonieusement et surtout se répondent pour un hymne à la vie. La plus locale des quatre invités travaille sur ses tableaux de La Romieu. Frédérique Echavidre, aquarelliste, vous ouvre les portes de délicates natures mortes, de coins intimistes de maisons, de vues qui suggèrent et laissent libre cours à l’imagination. Arrivée des Landes, Françoise Ollier se veut elle aussi inspirante mais dans un style plus lyrique, teinté de spiritualité. Sa volonté d’offrir un hommage à la nature, à ce qui vit, aux éléments se pare d’une véritable poésie des formes et des couleurs. La Lotoise Françoise Utrel, quant à elle, double son évocation de la fragilité, d’un équilibre précaire, dans deux séries de tableaux, l’une entièrement minérale, l’autre très incarnée. La peintre a ainsi repris des portraits très connus de l’histoire de la peinture qu’elle retravaille en superposant des couches pour gommer les traits et les couleurs. Comme les pierres de ces tableaux tout en rouge et gris, ces portraits racontent une histoire, une époque, un statut social qui s’efface, comme la pierre raconte mais devient un grain de sable.
D’une vie à l’autre, telle pourrait être la devise des sculptures métalliques créées par Myriam Rueff, qui récupère ses matériaux pour créer ses êtres filiformes, à l’apparence fragile mais dotés d’une réelle force dans leur attitude et leur mouvement. .
Le travail de ce quatuor féminin inspirant est à découvrir tous les après-midi sauf le lundi.
