Déjà propriétaire de la Formule 1, Liberty Media espérait finaliser le rachat de Dorna Sports, promoteur du MotoGP et des principales compétitions moto, avant la fin de l’année, mais la Commission européenne a décidé de reporter l’échéance.
Après avoir travaillé plusieurs mois sur l’opération, vendant certaines actions de la F1 pour lever des fonds, Liberty Media a demandé le 14 novembre l’accord de la Commission. L’institution devait assurer son rôle de contrôle des concentrations et comme prévu, elle a décidé ce jeudi de déplacer son enquête de la phase 1 à la phase 2, à savoir un contrôle plus approfondi spécifiquement sur le risque lié à la concurrence. , avec une décision à prendre au plus tard le 14 mai 2025.
La Commission craint une fusion directe entre la vente des droits télévisuels de la F1 et du MotoGP, susceptible d’augmenter les sommes versées par les diffuseurs des deux championnats, et donc les prix des abonnements pour les clients.
“La transaction soulève de sérieux problèmes de concurrence, réduisant potentiellement les marchés nationaux des droits de diffusion des sports automobiles dans l’Espace économique européen, où la Formule 1 est clairement leader du marché et le MotoGP est souvent son seul concurrent.”indique la commission, qui craint une association susceptible de « réduire les contraintes concurrentielles importantes »alors qu’aujourd’hui, la F1 et la MotoGP sont « en concurrence serrée » pour se faire une place sur les chaînes de télévision et les services de streaming.
Greg Maffei, PDG de Liberty Media jusqu’à la fin de l’année, s’est néanmoins montré rassurant sur ce dossier lors de l’annonce du rachat. « Nous n’allons pas nous occuper de ces [championnats] en ensemble ou essayez de les combiner sur le marché”assurait l’Américain au printemps. “Ce sont des entités distinctes, ce que nous proposons ne crée pas de levier pour les deux.”
La Commission examinera également l’influence de John Malone, le principal actionnaire de Liberty Media et de Liberty Global, et les effets qu’une telle fusion pourrait avoir sur les marchés où Liberty est présent en tant que diffuseur, citant notamment la Belgique, l’Irlande et les Pays-Bas. .
En 2006, CVC Capital Partners n’était pas autorisé à conserver les droits du MotoGP lorsqu’il a pris le contrôle de ceux de la F1, mais Liberty Media a toujours affiché sa confiance sur ce point, estimant que les contraintes calendaires avaient contraint le groupe à se séparer du MotoGP à le -. Si le rachat de Dorna Sports devait échouer, Liberty Media devrait verser la somme de 126 millions d’euros au groupe espagnol, à titre de dédommagement.
Dans cet article
Vincent Lalanne-Sicaud
Formule 1
MotoGP
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