Menaces de Donald Trump | Le Québec doit passer à la vitesse supérieure, insiste St-Pierre Plamondon

Menaces de Donald Trump | Le Québec doit passer à la vitesse supérieure, insiste St-Pierre Plamondon
Menaces de Donald Trump | Le Québec doit passer à la vitesse supérieure, insiste St-Pierre Plamondon

Le Québec doit passer la vitesse supérieure face aux menaces du président élu Donald Trump, d’autant que d’autres provinces n’ont pas hésité à engager rapidement des discussions directes avec la future administration américaine, juge Paul St-Pierre Plamondon.


Publié à 6h54

Audrey Sanikopoulos

La Presse Canadienne

« Nous devons entreprendre nos propres négociations parce que les autres ne s’en soucient pas. L’Ontario et l’Alberta n’attendent pas de se coordonner avec les autres provinces pour assurer la protection de leurs propres intérêts», a soutenu le chef du Parti québécois (PQ) en entrevue.

“Nous serions fous d’attendre en pensant que d’autres protégeront nos intérêts”, a-t-il insisté.

La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, s’est notamment rendue ce week-end à Mar-a-Lago, fief de Donald Trump, où elle a eu l’occasion de discuter avec lui de ses exportations énergétiques. province, a-t-elle écrit dimanche après-midi sur X.

Pour le chef péquiste, il est donc clair qu’il n’y a pas « d’unité canadienne » afin de trouver une stratégie pour faire face aux menaces de tarifs douaniers du président américain, qui sera investi le 20 janvier.

Tout en reconnaissant que la diplomatie québécoise est toujours active, M. St-Pierre Plamondon estime que le premier ministre François Legault doit agir avant son voyage prévu à Washington avec ses homologues des autres provinces le mois prochain.

«Tout ce que je souhaite, c’est qu’on mobilise nos forces le plus possible et qu’on n’attende pas le 12 février pour déployer une stratégie audible et visible pour le Québec», a-t-il souligné.

Le chef du PQ a notamment proposé dans une lettre envoyée jeudi à M. Legault de créer une Équipe Québec, composée de chefs de l’opposition, d’experts universitaires ainsi que de représentants des milieux économiques et des travailleurs.

«Nous n’avons pas besoin d’être 40, mais il s’agit simplement de s’assurer que toutes les avenues sont considérées, que la position soit partagée et que chacun contribue le mieux possible pour que le Québec réussisse le jeu», a-t-il expliqué.

Dans sa lettre où il offre sa collaboration, Paul St-Pierre Plamondon insiste sur le risque que certains secteurs économiques du Québec – notamment l’aluminium, le bois et le sort des PME québécoises – soient mis sur la touche au profit des intérêts des autres provinces lors de concessions dans les négociations.

Jamais trop prudent

Donald Trump est connu pour résoudre les questions commerciales « au coup par coup » et en se basant sur les intérêts immédiats des États-Unis, contrairement aux accords mur à mur généralement privilégiés par ses prédécesseurs, a rappelé le chef péquiste.

« Une menace économique liée aux tarifs douaniers peut changer énormément le climat économique du Québec. Si nos PME québécoises, du jour au lendemain, sont pénalisées dans nos exportations, qui sont encore importantes aux États-Unis, l’impact n’est pas négligeable», a-t-il indiqué.

Ainsi, M. St-Pierre Plamondon estime que les propos du Républicain ne doivent pas être pris à la légère.

« Il faut rester très calme, très en contrôle, mais toujours prendre toutes les hypothèses au sérieux. Même si elles ne sont pas probables, notre préparation doit quand même être là», a-t-il soutenu.

Ces menaces ont également suscité des interrogations au sein du Parti Québécois sur ce que ferait un Québec indépendant dans les mêmes circonstances.

«On peut dire ce qu’on veut du style de Donald Trump, mais sur le fait que l’Amérique du Nord est mal protégée et que le Canada a systématiquement failli à ses obligations, tant militaires qu’en termes de frontières, au cours des dernières décennies, je pense qu’il a raison. », a déclaré le chef péquiste.

 
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