Les contours d’une trêve à Gaza se précisent

(Keystone-ATS) Une semaine avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis, l’un des pays médiateurs avec le Qatar et l’Egypte, ont affirmé qu’un accord sur une trêve associée à une libération des otages détenus dans le territoire palestinien devrait être conclu dans la semaine.

Une source proche des négociations a indiqué mardi qu’un “dernier cycle” de négociations devait débuter le même jour au Qatar.

Ces discussions réunissent les chefs des services de renseignement israéliens, les envoyés américains et le Premier ministre du Qatar d’un côté, et les médiateurs et le Hamas de l’autre, a précisé cette source, en vue de « finaliser les derniers détails de l’accord ».

Pendant ce temps, Israël multiplie les frappes aériennes contre le mouvement islamiste dans la bande de Gaza, où plus de 50 Palestiniens ont été tués lundi dans la seule ville de Gaza, selon les services d’urgence.

“Des écoles, des habitations et même des rassemblements” ont été visés, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, tandis que l’armée a indiqué qu’elle enquêtait sur cette information.

Cinq soldats israéliens, selon l’armée, ont été tués le même jour dans des combats dans le nord du territoire, où se concentre depuis l’automne l’essentiel de l’offensive israélienne contre le Hamas.

« À portée de main »

Un accord basé sur une proposition américaine formulée il y a plusieurs mois est “sur le point d’être conclu”, a déclaré lundi soir le président américain Joe Biden, après des déclarations allant dans le même sens de son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan.

“Nous sommes proches d’un accord et nous pouvons le conclure cette semaine”, a déclaré Jake Sullivan. “Je ne fais aucune promesse ni prédiction, mais c’est à notre portée”, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que l’administration Biden assure qu’un accord est proche, mais ces déclarations sont les plus optimistes entendues récemment de la part de responsables américains.

Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, une seule trêve d’une semaine a été observée fin novembre 2023 et les négociations indirectes menées depuis se sont heurtées à l’intransigeance des deux camps. .

Mais les discussions se sont intensifiées à l’approche du retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 20 janvier, dans un climat de pression internationale accrue sur les différentes parties.

“Enfer”

Donald Trump a récemment promis « l’enfer » à la région si les otages n’étaient pas libérés avant son retour au pouvoir.

Les responsables des deux camps ont fait état lundi de progrès dans les négociations, ayant permis de lever “les derniers points de blocage”, selon une source proche des négociations.

L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré lundi les envoyés de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu’une délégation du Hamas. Joe Biden s’est entretenu dimanche avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, puis lundi avec Cheikh Tamim.

Les négociations visent à établir un cessez-le-feu associé à la libération des 94 otages toujours détenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l’armée.

Selon une source proche des négociations, la dernière proposition prévoit dans un premier temps la libération de plus de trente otages israéliens en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Selon les commentateurs israéliens, un accord est désormais à portée de main, notamment en raison de la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu d’ignorer la pression de ses ministres d’extrême droite, renforcée début novembre par le ralliement du parti de centre-droit. juste à côté de Gideon Saar.