Face à face entre les enquêteurs venus arrêter Yoon et son garde

Face à face entre les enquêteurs venus arrêter Yoon et son garde
Face à face entre les enquêteurs venus arrêter Yoon et son garde

Keystone-SDA

Les enquêteurs venus arrêter mercredi le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, suspendu pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale, se livrent à un nouveau face-à-face avec ses gardes du corps. Cela bloque leur fonctionnement, a constaté l’AFP.

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14 janvier 2025 – 22h47

(Keystone-ATS) Les agents du CIO, l’entité qui centralise les enquêtes sur M. Yoon, “se trouvent dans une impasse face au Service de sécurité présidentielle (PSS) après avoir présenté leurs mandats”, dont un mandat d’arrêt, a rapporté pour sa part l’agence de presse Yonhap. Le PSS a déjà échoué lors de sa première tentative le 3 janvier.

M. Yoon, 64 ans, risque son mandat pour avoir brièvement instauré la loi martiale le 3 décembre, une mesure choc qu’il avait justifiée par sa volonté de protéger le pays des « forces communistes nord-coréennes » et d’« éliminer les éléments hostiles à l’État ».

Au sein d’un Parlement entouré de militaires, un nombre suffisant de députés ont rapidement contrecarré ses plans en votant un texte réclamant la levée de cet état d’exception. Mis sous pression par des élus, des milliers de manifestants pro-démocratie et contraint par la Constitution, M. Yoon a dû s’y plier.

Des enquêteurs sur place

Deux véhicules des enquêteurs sont arrivés à son domicile avant l’aube mercredi, selon Yonhap. Des retransmissions télévisées en direct ont montré des membres du CIO, accompagnés de policiers, tentant d’entrer dans la résidence de M. Yoon mais étant bloqués par des personnes non identifiées.

Les enquêteurs, qui ont prévenu qu’ils appréhenderaient quiconque les gênerait, sont engagés dans une « confrontation physique alors qu’ils tentent de pénétrer de force dans la résidence présidentielle », a déclaré Yonhap.

Des milliers de partisans résolus de l’ancien procureur vedette sont massés devant son domicile pour le protéger, ont constaté des journalistes de l’AFP.

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Chaos politique

Le pays est plongé dans le chaos politique depuis le coup d’État de M. Yoon, suspendu le 14 décembre après que l’Assemblée nationale a adopté une motion de destitution contre lui.

Les enquêteurs du CIO avaient d’abord tenté de l’appréhender le 3 janvier mais se sont heurtés au Service de sécurité présidentielle (PSS) déterminé à ne pas les laisser faire, mettant un terme à leur opération après six heures de face-à-face. visage tendu.

Les agents de protection de Yoon Suk Yeol renforçaient les défenses de sa maison depuis des jours, avec des barbelés et des barrières de bus bloquant l’entrée.

S’il est arrêté, ce qui serait une première pour un chef d’Etat sud-coréen en exercice, Yoon Suk Yeol pourrait être maintenu en garde à vue pendant 48 heures en vertu du mandat d’arrêt actif. Les enquêteurs devront en redemander pour éventuellement prolonger leur décision.

Commande « invalide »

L’équipe juridique de l’ancien magistrat vedette, terrée chez elle depuis des semaines, qualifie l’ordre d’arrestation d’« invalide ». Son chef de cabinet, Chung Jin-suk, a déclaré mardi que son bureau était « prêt à considérer toutes les options d’enquêtes et de visites » à M. Yoon « dans un lieu tiers ».

Mardi également, la Cour constitutionnelle a lancé l’examen de la destitution du leader conservateur, avec une première audience très courte en son absence.

Ses avocats avaient exprimé sa volonté de venir s’expliquer mais pas lors de cette séance inaugurale, invoquant des « inquiétudes » concernant la sécurité.

Jusqu’à mi-juin

Le procès se poursuivra même sans lui et quatre autres audiences sont prévues les jeudi 21 et 23 janvier ainsi que le 4 février.

Le tribunal a jusqu’à la mi-juin pour décider de l’avenir de Yoon Suk Yeol, toujours officiellement président en attendant le verdict. Le tribunal peut soit le révoquer définitivement, soit le réintégrer dans ses fonctions.

 
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