le duel Dalin-Richomme, les galères de Bestaven et Simon… Les 15 temps forts d’une 10e édition historique

le duel Dalin-Richomme, les galères de Bestaven et Simon… Les 15 temps forts d’une 10e édition historique
le duel Dalin-Richomme, les galères de Bestaven et Simon… Les 15 temps forts d’une 10e édition historique

De retour en Vendée ce mardi matin, Charlie Dalin a remporté le tour du monde en solitaire pour la première fois de sa carrière. Retour sur les grandes étapes de l’épreuve depuis le départ des Sables-d’Olonne, il y a 64 jours.

Un grand départ émouvant des Sables-d’Olonne

Le 10 novembre aux Sables-d’Olonne (Vendée), à ​​13h02 précises, les 40 skippers du tour du monde en solitaire – un nombre record de marins – s’élancent du port vendéen, après une émouvante retour de la Manche, dans des conditions compliquées, sans vent. Le départ des 45 000 kilomètres de course est donné devant une foule immense. Au premier contrôle le lendemain matin, Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) se retrouvait (déjà) en tête, doublé mardi 12 novembre par le Britannique Sam Goodchild (Vulnérable), le long des côtes espagnoles.

Charlie Dalin leaving from Les Sables-d’Olonne on November 10.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Nicolas Lunven bat le record de distance parcourue en 24 heures

Mercredi 13 novembre, premier temps fort de cette 10ème édition du Vendée Globe : le skipper Holcim-PRB Nicolas Lunven bat le record de distance parcourue en 24 heures : 546,60 milles soit 1,1012 km avec une vitesse moyenne de 41 km/h. Le choix du skipper pour descendre l’Atlantique Nord au large du Portugal s’avère payant. Il fait une ascension spectaculaire du 38e à 5 heurese place au classement a ensuite pris les commandes de la course le lendemain matin (14 novembre), pour quelques heures seulement, devant Sam Goodchild et Yoann Richomme (Paprec Arkea), qui avait pris le fauteuil de leader la veille.

Maxime Sorel, premier abandon

Vendredi 15 novembre, à midi, un premier skipper a jeté l’éponge. Il s’agit de Maxime Sorel (V et B – Monbana – Mayenne), victime d’une blessure à la cheville et d’un problème de grand-voile. “Ma cheville est gravement endommagée depuis quatre jours. Il n’a fait que s’accroître au fil du temps et des manœuvres que j’effectuais à bord, notamment pour tenter de résoudre mes gros problèmes de crochet de grand-voile. J’ai tellement mal que j’ai du mal à me déplacer à bord de mon bateau. J’ai donné tout ce que je pouvais. Cette fois, ma cheville et ma grand-voile ne me permettent pas d’écrire cette histoire sportive et aventureuse que j’aime au plus profond de moi.», a déclaré à l’organisation celui qui avait réalisé 10e en 2021. Pendant ce temps, Sam Goodchild prend à nouveau la tête de la course.

Thomas Ruyant franchit le Pot au Noir

Thomas Ruyant a dirigé pour la première fois les opérations en mer le 21 novembre. Le skipper de Vulnérable traverse devant tout le monde le redoutable Pot au Noir, zone de convergence intertropicale connue pour sa météo instable rendant les projections de navigation extrêmement compliquées, autour de l’équateur dans une large bande allant du continent américain au continent africain. Quelques jours plus tôt, le doyen de la compétition Jean Le Cam (Tout commence dans le Finistère – Armor-Lux), Giancarlo Pedote (Prysmian) et Sam Goodchild (Vulnérable) étaient tour à tour placés en tête de ce Vendée Globe.

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Charlie Dalin leader au Cap de Bonne-Espérance

Le 22 novembre (encore) voici Charlie Dalin ! Leader dès le premier score au départ des Sables-d’Olonne, le skipper havrais reprend la tête devant Thomas Ruyant et Sam Goodchild au large du Brésil. Une semaine passe et le Normand de 40 ans, toujours en tête, franchit le cap de Bonne-Espérance, à la pointe sud de l’Afrique, le 29 novembre, après 19 jours, 3 heures et 43 minutes de course. Bien meilleur que son temps de passage réalisé en 2020 (22 jours, 9 heures et 51 minutes) mais très loin du temps record appartenant à Alex Thomson (17 jours, 22 heures et 58 minutes), en 2016-2017. A cet instant précis, Dalin était même en retard sur la marque établie par Armel Le Cléac’h (18 jours, 3 heures et 30 minutes), qui avait battu le record absolu d’un tour du monde en solitaire en 74 jours à l’arrivée, 3 heures et 36 minutes.

Le trio Dalin-Richomme-Simon entame une rude bataille

Fin novembre, le mano a mano entre Charlie Dalin et Yoann Richomme commence en tête. Puis le premier citadin s’est détaché en compagnie de Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) en pleine tempête de sud dans l’océan Indien. Après avoir passé les îles Kerguelen, le skipper de Macif Santé Prévoyance creuse l’écart plein est vers l’Australie, poussé par de fortes rafales de vent. Richomme et Thomas Ruyant complètent le top 4 en deuxième position.

Louis Burton jette l’éponge

Début décembre, jeudi 5, on déplorait un deuxième abandon après celui de Maxime Sorel au départ de la course. 3e en 2021, Louis Burton doit abandonner en raison d’un «dégâts sérieux» subi aux portes de l’Océan Indien. Le skipper de Bureau Vallée, qui occupe alors 16e au lieu de cela, il a détourné sa route vers Cape Town (Afrique du Sud), qui avait subi un premier dommage à la mi-novembre, en réparant «les fissures de son bateau seul en mer.»

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Sébastien Simon subit d’importants dégâts

Puisqu’il s’agissait d’avaries, Sébastien Simon a également connu des difficultés trois jours plus tard (le 8 décembre) entre les îles Kerguelen et l’Australie. En pleine nuit, le marin du Groupe Dubreuil découvre que son foil tribord (l’un des appendices permettant au bateau de décoller) était cassé. “C’est très frustrant, c’est dommage (…) de toute façon la course n’est pas finie, je vais aller au bout”déclare le Vendéen qui avait signé, entre les 26 et 27 novembre, le record de distance parcourue en 24 heures (615,33 milles nautiques), effaçant la marque de Nicolas Lunven (mentionné plus haut), lui-même battu deux fois entre-temps par Yoann Richomme (deux distances records établis les 20 et 25 novembre). Lorsque ses dégâts surviennent, Simon a 2 anse derrière le leader Dalin et réduit même l’écart les jours suivants, malgré ses ennuis.

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Charlie Dalin en tête à la mi-course

Sans problèmes matériels, Charlie Dalin a doublé le lendemain (9 décembre) la longitude du cap Leeuwin, la pointe de l’Australie, devant Sébastien Simon et Yoann Richomme. Le skipper normand se situe actuellement dans les temps de passage du record détenu par Armel Le Cléac’h (2016-2017) avec seulement six heures de retard. Le 13 décembre, Dalin arrive à mi-chemin, à l’entrée de l’océan Pacifique, avant de devoir ralentir pour réparer une voile déchirée depuis 36 heures.

Fin du voyage pour Pip Hare et Szabolcs Weöres

Après un mois de course en mer, le Vendée Globe n’a connu que deux abandons (Maxime Sorel et Louis Burton). Un total très faible qui a doublé en moins de 24 heures, dans la journée du 16 décembre. »C’est la fin de ma course», annonce le Britannique Pip Hare (Medallia), victime d’un démâtage en pleine nuit alors qu’il était en 15e lieu à 1 300 km des côtes australiennes. Quelques heures plus tard, c’est Szabolcs Weöres (Nouvelle Europe) qui jetait l’éponge suite à plusieurs avaries (près des îles Canaries puis au large de l’Afrique du Sud). “C’est l’une des décisions les plus difficiles de ma vie», regrette le Hongrois, terminant dernier pour son premier Vendée Globe.

Un réveillon de Noël enchanté pour Yoann Richomme

Un rêve le 24 décembre. La veille de Noël (à 00h27), Yoann Richomme a franchi le cap Horn en tête du tour du monde en solitaire. Le skipper de Paprec Arkea a repris les commandes le 21 décembre après une bataille acharnée avec Sébastien Simon et Charlie Dalin, qui se présentait en leader au Point Némo, secteur tant redouté des marins. “Le Père Noël est pas mal, il était plutôt sympa, après, je ne sais pas comment la suite va se passer», savourez, pour Le FigaroRichomme qui n’a que neuf minutes et trente secondes d’avance sur Dalin au Point Nemo.

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Yannick Bestaven abandonne… mais repart

Loin de l’euphorie gagnante de Richomme, le tenant du titre doit baisser les bras. Le 30 décembre, Yannick Bestaven, vainqueur de l’épreuve en 2021, abandonne en raison d’avaries importantes sur son système de direction survenues 72 heures plus tôt. Ému, le skipper de Maître Coq V a déclaré vouloir toujours «reach Sables-d’Olonne alone” après un « escale à Ushuaïa (Argentine) pour réparer. » Le 6 janvier, il reprend la mer pour réaliser la dernière course en solitaire de sa carrière.

Dalin franchit l’équateur en tête

Revenu en tête le 30 décembre devant Richomme, Charlie Dalin ouvre la marche alors qu’il célèbre le passage de la nouvelle année 2025. Mieux encore, le skipper havrais creuse l’écart et franchit l’équateur puis le Pot au Noir en première position. Le sprint final est lancé entre le leader et son premier poursuivant, Yoann Richomme, qui ne lâche rien.

Les dégâts ralentissent Richomme

Le tournant final de ce Vendée Globe ? Vendredi dernier (10 janvier), Yoann Richomme annonçait avoir été victime d’une avarie de voile. Le crochet d’une voile d’avant s’est brisé, faisant tomber la voile à l’eau. “J’ai réussi à la ramener à bord et à ne rien laisser dans l’eau», informe le navigateur fréjusien qui parvient néanmoins à se rapprocher de Dalin durant les heures qui suivent. “Rien n’est décidé» souffle Yannick Richomme, le père de Yoann, interrogé par Le Figaro. Le lendemain, nous déplorons un 6ème abandon. Celle d’Éric Bellion, qui naviguait à la 29e place.

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Charlie Dalin sacré

La consécration. Premier à revenir aux Sables-d’Olonne en 2021, Charlie Dalin s’est finalement classé 2e derrière Yannick Bestaven, vainqueur grâce à une compensation de temps liée au sauvetage en mer de Kevin Escoffier. Cette fois, aucun doute, le skipper de Macif Santé Prévoyance triomphe et remporte son premier tour du monde en solitaire et sans assistance. En battant le record du Vendée Globe détenu par Armel Le Cléac’h (74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes) après 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes d’un tour du monde express.

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