Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale a déposé, ce mardi 14 janvier, une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, quelques heures après la déclaration de politique générale.
Pas de répit pour François Bayrou. Le nouveau Premier ministre devra bientôt faire face à une première motion de censure, à l’initiative de La France insoumise. Quelques heures à peine après la déclaration de politique générale du chef du gouvernement, le groupe de Mathilde Panot remettait sa proposition signée par des communistes insoumis et des écologistes. Il sera examiné au plus tôt dans 48 heures.
Pour justifier cette motion, qui pourrait faire tomber le gouvernement comme ce fut le cas après seulement trois mois de mandat de Michel Barnier, les insoumis invoquent l’absence de vote de confiance.
“Le refus du Premier ministre de demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale suite à sa déclaration de politique générale est un aveu (…) la motion de censure sera l’occasion d’un vote de censure qui clarifiera la position des parlementaires”, écrivent-ils. Mathilde Panot et d’autres parlementaires.
« Plus tôt vous partirez, mieux ce sera », a déclaré directement le leader de LFI à François Bayrou dans l’hémicycle.
L’inconnu du PS
Cette première motion de censure a, à l’heure actuelle, peu de chances d’aboutir. La position du Parti socialiste n’est pas claire, les membres du parti rose ayant posé comme principe de non-censure une révision de la réforme des retraites, entre autres. Des attentes comblées par François Bayrou dans sa déclaration de politique générale ?
Le Premier secrétaire du parti Olivier Faure, qui doit s’exprimer sur la censure dans une interview télévisée ce mardi soir.
Mais même si les socialistes soutenaient cette proposition, le résultat ne changerait pas. C’est plutôt la posture du Rassemblement national qui peut déterminer l’issue du vote, comme ce fut le cas pour le précédent gouvernement de Michel Barnier.
“Rien sur le pouvoir d’achat, rien sur l’insécurité, rien de concret sur l’immigration : la vie des Français est largement absente de ce discours pour rien”, a commenté le président du parti Jordan Bardella, sans commenter. sur ce délai.