La Fed fait face à la résistance de l’économie américaine, l’effet Trump incertain

La Fed fait face à la résistance de l’économie américaine, l’effet Trump incertain
La Fed fait face à la résistance de l’économie américaine, l’effet Trump incertain

WASHINGTON (Reuters) – La Réserve fédérale (Fed) pourrait anticiper pour 2025 une croissance plus forte que celle projetée en septembre, une hausse qui serait liée avant tout à la résistance de l’économie américaine plutôt qu’à l’élection de Donald Trump.

Le président de la banque centrale, Jerome Powell, a en effet déclaré qu’il était encore trop tôt pour pouvoir prendre en compte les mesures que mettra en place le 47ème président américain et qui n’ont pas encore été détaillées.

“Nous prenons au mot le président Powell et le comité de politique monétaire selon lesquels ils décideront de la politique monétaire sur la base des changements réels apportés aux politiques fiscales, commerciales et d’immigration, et non en prévision” de ces mesures, écrivent les économistes de Morgan Stanley.

Les projections de la banque centrale, qui seront publiées mercredi avec sa décision de politique monétaire, devraient être marquées pour 2024 par une croissance plus forte qu’annoncée en septembre, une désinflation plus faible cette année et la prochaine et des baisses de taux moins nombreuses. que prévu, estiment les économistes.

Pour 2025, la Fed table sur une croissance de 2% selon ses prévisions de septembre, mais les économistes interrogés par la Fed de Philadelphie ont depuis relevé leurs prévisions de 1,9% à 2,2%.

Depuis les dernières projections de la banque centrale, l’économie américaine a été étonnamment résiliente et plusieurs décideurs monétaires ont déclaré qu’ils étaient favorables à un assouplissement monétaire plus prudent, car l’inflation reste persistante et le marché du travail plus résilient qu’auparavant. attendu.

L’inflation totale des PCE a ainsi atteint 2,3% en octobre sur un an, conformément aux prévisions de la banque centrale, mais l’inflation sous-jacente devrait atteindre 2,8% en fin d’année, un rythme qui pourrait se poursuivre début 2025 et qui serait plus élevé. que les attentes de la Fed.

A l’inverse, le taux de chômage, à 4,2% en novembre, est inférieur aux prévisions de la banque centrale qui table sur 4,4% pour le quatrième trimestre. Les analystes estiment que cette prévision serait revue à la baisse de 0,2%.

Dans ce contexte, les décideurs monétaires réviseraient à la baisse le nombre de baisses de taux, les analystes tablant sur une projection médiane de 75 points de baisses de taux en 2025, comme l’attendaient les marchés financiers. Certains parient même sur une baisse de 50 points de base l’année prochaine.

Pour 2026, la projection du taux directeur pourrait être relevée à 3,4% ou 3,1%, contre 2,9% projeté en septembre et qui correspond au taux terminal de la banque centrale américaine, à partir duquel elle cesserait d’assouplir sa politique monétaire.

La Fed pourrait signaler que ce taux final serait plus élevé, estiment certains analystes, ce qui justifierait également une approche plus prudente.

(French version Corentin Chappron, edited by Blandine Hénault)

 
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