Comment se porte l’économie mondiale ? – .

Comment se porte l’économie mondiale ? – .
Comment se porte l’économie mondiale ? – .

L’évolution des indicateurs économiques montre que la croissance reste forte au niveau mondial. Mais les contrastes entre régions sont très présents. Dans cet environnement, une économie souffre plus particulièrement. C’est la Chine. « La Chine est dans une impasse. Et même si la croissance de ce pays est restée forte à un niveau de 3-4 %, les pressions déflationnistes n’ont pas disparu. Ce pays fait face à une faible confiance des consommateurs. Les ménages ne dépensent plus et épargnent beaucoup. C’est la seule économie où les prix baissent.note Anton Brender, économiste en chef chez Candriam. Il faut s’attendre à un ralentissement de la croissance dans ce pays au second semestre. Alors que se profilent les négociations sur les droits de douane sur les biens importés de Chine, la seule issue aujourd’hui pour ce pays est un soutien structurel à la consommation intérieure.

La Fed ne prévoit qu’une seule baisse de taux d’ici fin 2024

Aux États-Unis, la Réserve fédérale (Fed) reste prudente malgré une demande intérieure qui croît à un rythme soutenu depuis 2023. « Mais ce qui tire la croissance, ce sont essentiellement les dépenses publiques. La loi sur la réduction de l’inflation (IRA) a été un moteur temporaire de l’économie et a encouragé les investissements dans l’industrie. On constate aussi que les dépenses en recherche et développement sont très élevées aux Etats-Unis, ce qui constitue un soutien indéniable à la croissance.», reconnaît cet économiste. Une forte immigration a permis au marché du travail de croître tandis que, dans le même temps, le taux de chômage a augmenté. Il n’y a aucun risque de récession dans ce pays. « Mais cette économie doit ralentir »recommande Anton Brender. Le taux de chômage reste bas mais on ne constate pas de gains de productivité. La Fed garde donc le frein et on peut probablement s’attendre à deux baisses de taux d’ici la fin de l’année. Compte tenu des élections, on peut s’attendre à une forte volatilité sur les marchés outre-Atlantique en fin d’année.

Donald Trump ou Joe Biden ? “Pour les marchés, il n’y a pas de bon ou de mauvais candidat”

Le cas de l’Europe

Et l’Europe dans tout ça ? « Nous sommes toujours dans une situation plus dégradée qu’avant la crise du Covid. C’est surtout la situation en Allemagne qui est anormale. Mais l’économie de ce pays s’est redressée au premier trimestre. En raison de la faiblesse de la demande, les entreprises investissent moins. Le moteur de la croissance européenne sera l’augmentation de la consommation.»déclare Florence Pisani, responsable mondiale de la recherche économique chez Candriam. La situation est différente de celle des États-Unis. L’Europe paie plus cher son énergie, elle bénéficie de moins de soutien budgétaire et son marché du travail est tendu. « L’essentiel de l’écart de croissance entre les Etats-Unis et l’Europe réside dans des gains de productivité trop faibles en Europe. De plus, nous assistons à un sous-investissement dans la recherche et le développement en Europe. »reconnaît Florence Pisani. Une modeste accélération de l’activité semble toutefois en cours. Mais l’écart de croissance entre la zone euro et les États-Unis devrait persister. Globalement, l’économie mondiale ne se porte pas si mal malgré les diverses tensions géopolitiques que nous traversons.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Conception et gestion d’un portefeuille d’actions et de produits dérivés internationaux (article-1) – .
NEXT Le super cycle des matières premières se poursuit