Les chasse-neige ont leurs cahiers déjà remplis

Les chasse-neige ont leurs cahiers déjà remplis
Les chasse-neige ont leurs cahiers déjà remplis

Avant même l’arrivée de la première couche de neige, les chasse-neige consultés par Le Soleil disent que leur carnet est déjà plein.

Selon le secteur visé, les consommateurs n’ont parfois qu’une seule option sur la table. Il est impossible de magasiner pour votre contrat lorsque les entreprises de déneigement ne sont pas dans la rue.

« Nous avons déjà satisfait tous nos clients. C’est sûr qu’on est complet», affirme Jean-François Bédard, président d’Entretien JFB, en activité depuis 1987.

“Nous pensions avoir une petite baisse, car nous n’avions pas eu un gros hiver [l’an dernier]. Mais c’est tout le contraire», constate celui qui dessert le quartier de Charlesbourg.

En effet, M. Bédard se rend compte que le déneigement est devenu essentiel pour plusieurs propriétaires. Pour lui, l’important est d’être à la hauteur des attentes pour s’assurer de leur fidélité.

« Les gens veulent du service. Certains sont prêts à sacrifier les dîners au restaurant.

— Jean-François Bédard, president of Entretien JFB

Du côté de Lévis, Francis Leblond, fondateur du Paysagiste Idée Concept qui compte huit chauffeurs, doit répondre à une forte demande cette année. « Les huit tracteurs fonctionneront. Il me reste un peu d’espace, mais pas beaucoup», affirme l’entrepreneur, qui œuvre dans le domaine du déneigement depuis 1995.

M. Leblond prévoit que de nouveaux clients le contacteront à la dernière minute. Il rappelle qu’il ne faut pas négliger le travail de préparation en amont.

“Quand on arrive au 1er novembre, il faut que ce soit terminé”, dit-il.

« J’ai toujours dit qu’avant de me lancer dans le secteur, j’avais besoin d’un chauffeur », explique le chasse-neige Francis Leblond. (Stéphane Lessard/Archives Le Nouvelliste)

Ce dernier préfère d’ailleurs limiter sa carrière à cinq ans.

Pour garantir à la fois la qualité de son offre et la rentabilité de l’entreprise, mieux vaut offrir ses services dans un périmètre plus restreint, estime le déneigeur, qui approche les 60 ans.

Prix ​​le plus bas

Seul le Groupe Essa parmi les entreprises interrogées par Le Soleil prétend être en mesure de servir un plus grand nombre de retardataires.

Chaque hiver, l’entreprise, qui couvre toute la rive-nord du Québec, s’apprête à augmenter de 6 % le nombre d’entrées à déneiger dans son circuit. Toutefois, la demande actuelle ne devrait générer qu’un bond de 4 %, estime le copropriétaire Simon Jourdain.

La recherche du prix le plus bas joue en sa défaveur, avoue celui qui a augmenté ses prix de 10 % pour la saison. Avec les taxes ajoutées, ses contrats avoisinent les 600 $.

« Ce que je vois, lorsque nous effectuons nos ventes de soumissions, les gens choisissent à 95 % en fonction du prix. »

— Simon Jourdain, copropriétaire du Groupe Essa

Il veut lancer un avertissement.

« Le déneigement est une entreprise de services. […] Il faut que [les consommateurs] arrêtez de chercher un prix. Laissez-les piétiner la notoriété et l’infrastructure d’une organisation.

Considérant les salaires plus élevés de ses 233 opérateurs, la lourde facture de renouvellement de sa flotte et les coûts d’assurance qui ont augmenté, M. Jourdain est d’avis qu’il n’est plus viable d’offrir des contrats à 400 $, sans mettre à mal la santé d’une entreprise. .

« Celui qui sera le moins cher aura le plus d’entrées. Mais ce n’est pas lui qui va rester le plus longtemps », soutient l’homme d’affaires, qui prédit que les joueurs vont devoir mettre la clé sous la porte.

Une facture pour expliquer…

Plusieurs entreprises de déneigement ont rapporté avoir été interrogées sur leurs augmentations de prix lors du renouvellement des contrats.

Tous indiquent que la facture ne devrait pas baisser en raison de l’hiver plus doux de l’année dernière. Les chasse-neige doivent jongler avec l’imprévisible, conviennent-ils.

« Pour les entreprises, que la neige fasse cinq centimètres ou quinze centimètres, c’est le même travail. Ce sont les mêmes dépenses», tient à préciser Jean-François Bédard, qui est conscient que son offre est 10 % plus chère que la majorité de la concurrence.

De son côté, Francis Leblond souligne qu’il n’a pas augmenté ses prix pour la dernière saison.

“Heureusement que nous avons eu un petit hiver.”

— Francis Leblond, owner of Paysagiste Idée Concept

Lors du dernier renouvellement, ses clients ont pu constater un bond de 3% sur leur nouveau contrat.

« J’essaie de maintenir le taux d’inflation. Encore une fois, en maintenant ce rythme, vous voyez que ce n’est pas suffisant. Tout coûte plus cher», déplore l’entrepreneur en déneigement.

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