Le SM Caen a sauvé un point à la dernière seconde, vendredi 22 novembre face à Rodez (3-3). Il le doit à Daylam Meddah et à sa capacité à ne pas lâcher, après un match très inégal dans le contenu.
Nicolas Seube (entraîneur du SM Caen) : « Ce match montre nos valeurs mentales, sur le fait d’être revenu marquer trois fois. On savait que l’adversaire était capable de marquer à tout moment mais aussi capable de s’ouvrir. Le score reflète les qualités et les défauts de chacun. Nous manquons cruellement de réussite, cela fait deux matches que les poteaux nous font défaut et peut-être que l’issue du match aurait été différente avec cette efficacité affichée.
Maintenant, il faut progresser dans le domaine défensif. Nous encaissons trop de buts à domicile. Parmi ces trois objectifs, deux semblent largement évitables. Sur le premier, c’est une erreur de vision du jeu. Sur le deuxième, c’est un coup du sort sur une partie de billard, un dégagement sur un partenaire qui revient sur l’attaquant… On a encore tout contre nous. J’ai trouvé que nous avions produit du jeu, surtout en première mi-temps. On a réussi à gagner le match mais on a cruellement manqué de verticalité. Il y avait trop de jeu aux pieds, on a profité du pressing adverse.
La verticalité est le projet de Rodez. Il avait été identifié. Ils ont deux attaquants qui restent très haut sur le terrain, qui ne se soucient quasiment pas des tâches défensives. Dès qu’ils ont une situation, ils jouent vers l’avant sur leurs attaquants qui sont plutôt efficaces dans ce domaine. Il aurait dû y avoir une meilleure gestion de ces situations.
Les valeurs affichées sont le signe de choses positives, quoi qu’on en dise. Il y a quelques semaines, ce match-là, on n’aurait pas réussi à inverser la tendance, étant menés de deux buts. Le troisième but de Rodez nous donne aussi un casse-tête dans le scénario. On arrive à revenir au score très tôt en seconde période, on a le sentiment qu’on gagne psychologiquement du terrain sur l’adversaire. On a même une situation qu’il faudrait mieux jouer juste après notre deuxième but. Parfois, il y a toujours un pied, une main qui contre-attaque. Le point positif a été de revenir au score en fin de match.
Il y a toujours la volonté de ne jamais abandonner. On a aussi croisé un adversaire qui est sur sept matchs sans défaite et qui est difficile à contourner. C’était une grosse bataille, c’est une équipe qui court beaucoup. C’est nous qui faisons perdre le match à cause d’erreurs techniques qui mettent l’équipe dans la mauvaise direction. Je pense que nous avons abusé du jeu de défense et de soutien en première mi-temps.
Je suis frustré pour Alex (Mendy). Il joue bien les actions mais il manque vraiment de réussite. Vous vous en doutez, si ces actions s’étaient soldées par un but, on aurait gagné à Metz et contre Rodez. Nous aurions cinq points de plus et nous serions peut-être sixième ou septième. Nous ne pouvons pas reprocher à Alex (Mendy) de ne pas avoir fait ce qu’il fallait. On aurait aimé avoir un peu plus de réussite. C’est comme ça, il faut continuer à travailler. Je pense que l’équipe est dans la bonne direction, nous montrons de bonnes choses. Mais tant que cela ne se voit pas en termes de points, nous serons toujours l’objet de critiques négatives. »
Didier Santini (Rodez coach): « On n’a pas vu un grand Rodez. Par moments, nous avions le funomètre à zéro. Parfois, nous étions trop faciles. Nous n’avons pas respecté nos principes dans notre jeu vers l’avant. Ce n’était pas exceptionnel ce soir (vendredi). »